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Le phénix prend son envol

Photo: Josie Desmarais

Le DJ et producteur québécois Phoenix Lord grimpe très haut avec ce premier disque qui brûle presque tout sur son passage.

C’est l’histoire d’un garçon de Saint-Hyacinthe qui, après avoir été élevé dans le disco par son père, est passé par le heavy métal et par le rock pour aboutir dans l’EDM (musique dance électronique).

«Avant, je n’aimais même pas ce style de musique, fait remarquer celui qui se fait appeler Phoenix Lord. Mais au moment où j’ai compris l’infinité des possibilités, ça m’a vraiment fait capoter. Je pouvais créer tout ce que je voulais.»

Du haut de ses 22 ans, le DJ en kilt (!) qui sera en résidence au cours des cinq prochaines années dans l’intime club ÖriGn du Vieux-Montréal – il joue perché dans une sorte de nid – débarque avec The Mass of Phoenix, un album théâtral et cinématographique qui sonne comme une tonne de briques, pour reprendre l’expression fétiche de Claude Rajotte.

«Le phénix renaît de ses cendres. Quand je fais un remix, je fais renaître la chanson.» – Phoenix Lord, DJ-producteur, dont le premier disque, The Mass of Phoenix, offre notamment une nouvelle version du classique Riders On The Storm des Doors.

Cette déflagration mélodique et rentre-dedans évoque Savant et Infected Mushroom avec ses pièces en perpétuelle mutation qui font appel à des instruments originaux pour le genre, que ce soit le violon ou la cornemuse. Les influences indiennes, égyptiennes et celtiques proposent d’ailleurs une véritable odyssée, et pas seulement musicale.

«Je veux faire voyager les gens à l’intérieur d’eux-mêmes, fait savoir son créateur. Je veux que ça aille directement à leur âme. C’est un monde un peu irréel que je voulais amener dans le réel. La spiritualité, ce n’est pas quelque chose de visible, mais je voulais la transmettre.»

Le phénix est un oiseau mythique qui symbolise la résurrection, la renaissance vers une nouvelle existence, et c’est ce concept qui est à l’œuvre ici. Des changements de mentalité chez les individus permettront une évolution certaine.

«Je veux vraiment inspirer les gens à bâtir un monde meilleur, admet Phoenix Lord. Qu’on s’entraide, qu’on apprenne à s’aimer pour pouvoir aimer les autres. Et, surtout, qu’on trouve le temps de méditer sur soi. Les gens travaillent de 9 à 5, ils sont tellement occupés qu’ils ne prennent pas de temps pour eux, pour améliorer le mode de vie qu’on a dans notre société.»

Collaborations spéciales
Ce premier album de Phoenix Lord est rempli d’associations remarquées. Mr. Bolly et Chhaya Dewan ouvrent le bal avec un rap énergique.

Il y a ensuite la légende du disco Carol Jiani, qui transcende complètement A Deeper Love. «Elle a passé beaucoup d’émotions dans sa voix, parce que son fils est mort l’année dernière, confie le DJ-producteur. C’est un message qui la touchait et qu’elle voulait transmettre.» Plus tard cet été devrait sortir une chanson en collaboration avec Robin S, qui sera éternellement associée au succès planétaire Show Me Love, dans les années 1990.

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