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Critiques CD de la semaine du 17 au 21 mars 2008

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Sarah
Slean, Noir Silence, Bungalow, Bernard Lavilliers et Creature.

 Oui, mais…
 Sarah Slean
 The Baroness (3/5)

 
Sarah Slean fait bien les choses. Étant donné la multitude de chanteuses pop-folk, c’est un atout important pour ressortir du lot. On sent toutefois que l’artiste ontarienne pourrait faire plus avec sa voix magnifique. C’est que si l’album est bien ficelé, la plupart des pièces s’oublient facilement. Slean démontre de belles choses sur le premier titre, la puissante Hopeful Hearts. La table est donc mise, mais le repas reste plutôt fade, hormis quelques autres perles (Euphoria et So Many Miles). Slean démontre tout de même une belle sensibilité qui nous convainc de ne pas jeter The Baroness aux oubliettes.
 – Vincent Fortier

 À la vie, à la mort
 Noir Silence
 Immortellement célèbre (3/5)

Noir Silence est de retour. Le quintette, au complet – eh oui, Jean-François Dubé a décidé de reprendre le micro –  offre Immortellement célèbre, un album concept à l’atmosphère sombre et au rock pesant, guitares et batterie à l’appui. Inspiré d’un bout à l’autre par la tuerie perpétrée par Robert Hawkins, un ado qui a tué neuf personnes avant de se suicider au Nebraska, l’opus dérange et bouleverse. Même si l’album verse parfois dans le mélodrame et la surcharge de trémolos, le concept reste bien servi par des mélodies lourdes parfois teintées d’électro (Appelle-moi, Trop froid pour pleuvoir).
– Marie-Luce Pelletier-Legros

 Planant
 Bungalow
 Depuis que l’horizon existe (3/5)

 
La formation montréalaise Bungalow roule sa bosse depuis 10 ans et présente aujourd’hui un tout premier opus réalisé par Claude Champagne (Daniel Bélanger, Jean Leloup, Kaïn). Depuis que l’horizon existe propose un univers musical planant, ludique et assez épuré. La poésie est au rendez-vous dans les chansons un brin humoristiques. Un élément cependant gâche la sauce : la voix du chanteur n’est pas toujours juste. Dommage… On laisse néanmoins la chance au coureur et on se dit que la voix, ça se travaille! Bungalow reste une belle découverte. On a bien l’intention de le suivre où l’horizon va le mener.
 – Geneviève Vézina-Montplaisir

 Sans surprise
 Bernard Lavilliers
 Samedi soir à Beyrouth (2,5/5)

 
Ça fait plus de 30 ans que Bernard Lavilliers traîne sa voix grave sur les rythmes, habituellement chauds, d’un peu partout dans le monde. Ici, ses mots bien tournés, le plus souvent intéressants, décrivent sa vision du monde et les ramènent à lui : «Je suis pas un ange/J’ai pas la voix»,  chante-t-il, par exemple, dans le refrain de Ordre nouveau; alors que dans le couplet il dit : «Je n’aime pas ce que je vois/Toutes ces mesures/Ces salades, on connaît ça». Reste que les mélodies qui soutiennent ses mots sont, la plupart du temps, bien ordinaires. Mais il y a Bosse qui sauve la mise… Un CD de qualité, mais sans surprise.
– Eric Aussant

 Au-delà du fun
 Creature
 No Sleep at All (2/5)

 
Le premier CD du quatuor montréalais Creature est plein de bonnes intentions : une instrumentation colorée (le grand retour de la cloche à vache, une section de cuivres en folie), un look cartoonesque d’enfer évoquant la pop déjantée des années 1980 et une attitude «m’as-tu-vu» qui a tout pour plaire. Malheureusement, le charme n’opère pas. Les chansons divertissent, soit, mais s’oublient rapidement, en grande partie à cause de la faiblesse de leurs mélodies. Un bel exercice de style, mais vain. On retient toutefois le titre Kandahar, qui rappelle le David Bowie de Let’s Dance.
– Marc-André Lemieux

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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