Soutenez

Critiques CD de la semaine du 12 au 16 octobre 2009

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Lady & Bird, Bori, Dumas, Polipe et des Backstreet Boys.

Créer un univers
Lady & Bird
La Ballade of Lady & Bird (4/5)

Lady & Bird est le projet de la chanteuse israélo-néerlandaise Keren Ann Zeidel et de Bardi Johannsson, membre du groupe islandais Bang Gang. Le duo nous offre ce magnifique album enregistré en Islande avec l’Orchestre symphonique du pays. Qu’elles soient menées par la planante Keren Ann (Not Going Any­where) ou l’énigmatique Johan­nsson (One More Trip), les pièces sont touchantes et nous transportent en Islande, avec les deux personnages et l’orchestre, parfaitement exploité. On se croirait parfois dans un conte de fées. Un conte jazzé à la Tim Burton. Ce n’est pas ennuyant.   
– Vincent Fortier

Du bien bon Bori
Bori
Fous les canards (3,5/5)

Huitième album de ce chanteur qui préfère l’ombre à la lumière et qui écrit des poèmes pour en faire des chansons. Encore une fois, il mélange vieille chanson française, jazz et country. Toutefois, Edgar Bori semble prendre une malin plaisir à ajouter une touche de big band (J’l’ai pas dit), de worldbeat (Ils) ou de rock pesant (Gestes de gestionnaires) à sa palette. Malgré cet assembla­ge de genres disparates, Fous les canards forme un tout cohérent. Comme les paroles, qui font à la fois réfléchir et sourire… Une fois la dernière chanson arrivée (un duo avec Michel Rivard), on se dit que c’est du bien bon Bori.
– Eric Aussant

Suite et fin?
Dumas
Au bout du monde (3/5)

Quatrième volet d’une exploration musicale qu’il a entamée il y a un peu moins d’un an, Au bout du monde propose une pop sophistiquée, à l’instar de tout ce que Dumas nous a offert depuis le début de sa carrière. Fruit d’une étroite collaboration avec son fidèle acolyte Louis Legault, l’opus oscille entre le rock new wave (Atlantica évoque Close to Me, de The Cure), l’électro soft (Dans un rétroviseur rappelle certains titres de Björk) et le reggae (Le bonheur). Si aucune pièce ne séduit à la première écoute (en raison de quelques intermèdes instrumentaux un peu trop longs), chacune d’elles intrigue.
– Marc-André Lemieux

Dans la vague
Polipe
Tropiques du cancer (3/5)

Les jeunes Québé­cois de Polipe débarquent avec leur premier opus, Tropiques du cancer. Le trio s’inscrit assez bien dans la vague des groupes de la relève d’ici. D’ailleurs, la combinaison des voix de Francis Lafleur (guitare) et d’Antoine Tardif (basse) peut nous rappeler Julien de Malajube, mais la comparaison s’arrête là. La formation de Saint-Antoine-de-Tilly nous offre une pop beaucoup plus douce que celle, corrosive et tranchante de Malajube. Néanmoins, Tropiques du cancer offre son lot de bonnes chansons et on risque d’entendre parler de Polipe pour un bon moment.
– Mathieu Horth Gagné

   Has-been
   Backstreet Boys
   This is Us (1,5/5)

Les Backstreet Boys n’auront jamais le même succès qu’ils ont connu dans les années 1990, mais tout de même, ils auraient pu nous offrir beaucoup mieux que This Is Us. Les 11 pièces de l’album sont d’un ennui mortel. Le disque comprend des chansons électro-pop mid-tempo trop lentes pour les pistes de danse et des
ballades R’n’B sirupeuses. On ne sait pas si ce septième CD s’adresse aux jeunes ou aux parents qui ont jadis été fans de la formation, mais on a l’impres­sion que personne n’y trouvera son compte. C’est maintenant officiel, les Backstreet Boys sont des has-been.
– Geneviève Vézina-Montplaisir


Évaluation:
5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.