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Matt Damon à hauteur d'homme

Avant même de se soucier de travailler son accent et sa musculature pour jouer la star sud-africaine de rugby François Pienaar, Matt Damon était préoccupé par un détail plus important : sa grandeur. «À mon arrivée en Afrique du Sud, François m’a invité chez lui pour un copieux repas, explique Damon, qui se souvient de sa première rencontre avec l’homme de 6 pi 3 po. Lorsqu’il a ouvert la porte, j’ai levé la tête et la première chose que je lui ai dite a été: « J’ai l’air beaucoup plus grand dans le film. »»

Heureusement pour lui, Damon n’est pas étranger à l’entraînement physique ardu. Il s’est beaucoup entraîné pour la trilogie des Jason Bourne, mais ce n’est rien comparé à Invictus. «J’étais en meilleure forme pour ce film-ci», insiste-t-il. Il avoue devoir cet effort supplémentaire à sa nouvelle amitié avec Pienaar. «C’est sa vie, après tout. Je ne voudrais pas lui faire honte. Si Jason Bourne a l’air flasque, c’est moi qui écope. Cette fois, c’est la dramatisation d’une vraie histoire et je ne voulais pas le laisser tomber.»

Pour corser les choses, le tournage d’Invictus est arrivé après celui de The Informant, dans lequel il a dû prendre une quantité considérable de kilos. «J’ai eu beaucoup de plaisir à prendre du poids, mais beaucoup moins à en perdre», dit-il.

Un film qui lui tenait à cÅ“ur
Bien que le long métrage ait été physiquement exigeant, Damon tenait mordicus à faire le film à cause de l’histoire qu’il raconte : l’instrumentalisation du Cham­pionnat du monde de rugby de 1995 par Nelson Mandela dans le but d’unir le peuple sud-africain après l’Apar­theid. «En tant qu’acteurs, nous réagissons à ce qui se passe autour de nous. Je réagis probablement plus fortement aux enjeux sociaux, prétend-il. Je me souviens de la visite de Mandela à Boston et de sa tournée mondiale. À mon école, nous avions des rubans où était écrit « Free Nelson Mandela » (Libérez Nelson Mandela). Les jeunes les portaient avant même de savoir qui il était.»

Il reconnaît que le réalisateur Clint Eastwood a facilité le tournage. «Parfois, on arrive sur un plateau, et c’est comme entrer à l’urgence. Toute cette tension se répercute sur les performances et sur le film lui-même, explique-t-il. Clint sait exactement où il veut aller.» Matt Damon a été particulièrement impressionné par la détermination avec laquelle Eastwood procède. «Après les prises, il disait : « Eh bien, ne foutons pas tout en l’air en y pensant trop longtemps! »»

La réputation de réalisateur de Clint Eastwood ne lui a pas non plus fait perdre son sens de l’humour ni sa capacité à recevoir les blagues de ses collègues. «Morgan Freeman et moi disions qu’il faudrait se retirer pendant quelques années pour laisser Clint prendre de l’expérience, car il est promis à un bel avenir en tant que cinéaste, plaisante ainsi Damon. Nous allons lui laisser un peu de temps. Trois films de plus et il sera un solide réalisateur.»

Invictus
En salle dès aujourd’hui

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