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Maxime LeFlaguais et Michel Côté: Vaincre ses démons

Marc-André Lemieux - Métro

À l’instar du comman­dant Robert Piché, Maxime LeFlaguais a dû vaincre  ses démons lors du tournage de Piché : entre ciel et terre. Alors que le premier devait faire la paix avec son passé tumultueux, le second devait assumer une décision qu’il avait eu du mal à prendre : celle de jouer dans le même film que son père, Michel Côté.

L’acteur, qui porte le nom de famille de sa mère, Véronique LeFlaguais, a mis du temps à accepter de passer l’audition pour camper Robert Piché dans sa jeunesse. «Il ne voulait rien savoir, raconte le cinéaste Sylvain Archambault. Il a fallu que je « caste » toute la ville de Montréal! Mais à un certain point, je suis revenu à la charge et je lui ai dit : « Là, tu n’as pas le choix. Ça ne passera pas 15 fois des occasions comme ça. »»

Pour Maxime LeFlaguais, la situation n’était pas aussi simple. «Je ne voulais pas entendre : « On le sait ben, y’é juste là parce que c’est le fils de… » explique-t-il. C’est comme dans n’importe quel métier. Il y a des fils d’homme d’affaires qui vont préférer partir leur propre business plutôt que d’aller travailler pour leur père et être président du jour au lendemain.»

C’est après avoir jeté un coup d’Å“il au curriculum du réalisateur que le comédien a jugé bon de céder à ses pressions. «Mon père et moi, on avait dans l’idée que c’était préférable que je ne sois pas dans ses projets pour démarrer ma carrière, parce que ça m’enlevait de la crédibilité, indique-t-il. Mais j’ai fait mes classes. J’ai été assistant de production, j’ai amené le café sur un
plateau. J’ai été figurant avant de décrocher des rôles de plus en plus importants. Je trouvais que ça se pouvait que je sois rendu là.»

Contrairement à fiston,  Michel Côté n’a pas hésité une seule seconde avant de se lancer dans l’aventure  Piché : entre ciel et terre. L’acteur a mordu à pleines dents dans le personnage d’un pilote d’avion victime d’un crash humain à la suite d’un atterrissage forcé.

Le comédien ne cache pas son admiration pour le commandant Robert Piché qui, grâce à sa force et à son sang-froid, a sauvé la vie de 306 personnes. «Robert, c’est le genre de gars que tu peux appeler à 3 h du matin pour lui raconter tes problèmes», affirme-t-il. Ce fameux coup de fil en pleine nuit, Michel Côté a failli le donner à quelques reprises lors du tournage  de Piché: entre ciel et terre. En dépit de ses nombreuses années de métier, l’étoile du grand écran se sentait bien seule au moment de filmer les scènes dans le cockpit de l’Airbus A330.

«J’étais sûr que j’allais avoir un volant! s’exclame-t-il. J’ai été bien déçu quand j’ai vu qu’il n’y avait qu’un tableau de bord et une sorte de joystick en bas à gauche du siège. Je n’avais pas de volant à serrer pour exprimer tout le stress avec les mains sur le volant. Je n’avais aucune béquille… seulement un écran vert et une gang de techniciens qui brassaient nos sièges! Pas besoin de dire que je suis sorti de là épuisé.» Cela ne fait aucun doute : c’était de la haute voltige!

Piché: Entre ciel et terre
En salles dès mercredi

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