Robyn s'inspire du langage corporel
Voilà 15 ans que Robyn a fait son entrée dans le monde de la chanson. Elle était alors une jeune starlette de 15 ans sûre d’elle . Elle présente aujourd’hui Body Talk pt.1, le premier des trois albums qu’elle lancera cette année. Métro a rencontré Robyn à Stockholm, en Suède.
Voyez-vous ces trois albums comme un seul?
Je les vois comme un tout, ou à tout le moins comme une période de temps.
Quelle période de votre vie représentent-ils?
J’ai beaucoup été en tournée, et je crois que c’est ce qui a le plus influencé cet album. La culture club a été terriblement importante, pas seulement musicalement, mais aussi pour les sujets sur lesquels j’ai choisi d’écrire. Je crois que les gens sortent en boîte, entre autres, pour évacuer beaucoup d’émotions.
Comment êtes-vous quand vous sortez en boîte de nuit?
Je crois que je suis assez joyeuse et relax. J’aime danser. Mais je ne sors pas pour socialiser, plutôt pour ressentir la musique.
Comment composez-vous avec votre double réalité, en Suède où vous êtes une grande star de la pop, et aux États-Unis où vous êtes davantage une petite artiste indépendante?
Je suis beaucoup plus calme chez moi. Quand je suis aux États-Unis, je travaille beaucoup. Ici, je peux relaxer. Quand je retourne en Suède, je rentre à la maison.
Vous êtes très bonne pour écrire des chansons à propos de peines d’amour… Comment cela se fait-il?
Je ne sais pas. Je suppose que, pour moi, c’est une question de se sentir un peu à l’écart, de ne pas être comprise et de n’être vraiment à sa place nulle part.
Pouvez-vous encore ressentir ces choses?
Je me sens comme ça tout le temps. N’est-ce pas le cas de tout le monde? Ça ne signifie pas que vous devez vous sentir comme un paria ou un mal-aimé. Le sentiment dont je parle, c’est celui de se sentir complètement en synchro avec la vie et puis, la minute d’après, de n’être synchronisé avec absolument rien.
Pourquoi écrivez-vous de la musique?
Je ne sais pas. Ce n’est pas très clair pour moi, c’est un besoin plus qu’autre chose.
Le langage non verbal peut être interprété comme une conversation avec son corps, ou comme le corps qui parle… Votre corps vous a-t-il dit quelque chose?
Bien sûr. C’est une question de biologie dans un sens, et une crise de la trentaine. Mais c’est aussi une fascination pour la façon dont tout est connecté. Dans la chanson Fembot, je ne dis pas que c’est terrible de vieillir, mais plutôt à quel point c’est fou que, juste parce que je suis une femme, tout le monde me demande si je vais avoir ou non des enfants. Et pourquoi ma personne physique et mon intellect ne sont pas synchronisés. J’ai toujours cru que je serais mère jeune, et ce n’est pas le cas.
Robyn
Sur la Scène verte
Samedi à 20 h 35