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Insidious: décadence dans la maison hantée

Tout le monde a entendu parler d’histoires étranges de portes qui se referment soudainement ou d’objets qui tombent sans crier gare. Le réalisateur James Wan et le scénariste Leigh Whannell se sont inspirés des anecdotes de leurs amis et des membres de leurs familles pour pondre Insidious (Insidieux), un Poltergeist des temps moder­nes sur une maison hantée qui donne bien des soucis à un couple et à ses enfants.

Les amateurs du duo – à qui l’on doit la série de suspenses Saw et le méconnu Dead Silence – reconnaîtront leur fascination parfois malsaine pour les clowns et les poupées de cire. «J’aime ce qui est théâtral, confie le metteur en scène. La plupart des enfants trouvent que les clowns et les cirques sont terrifiants. C’est quelque chose qui a le visage maquillé et tu ne sais pas si c’est une face souriante ou un masque qui cache peut-être un monstre en dessous.»

Depuis le triomphe de The Sixth Sense, les fins surprenantes semblent la norme dans ce type de longs métrages. Un concept qu’a largement exploité le tandem dans ses précédents efforts. «Je pense que l’auditoire d’aujourd’hui en veut toujours plus, analyse Leigh Whannell. Le plus important est de faire un film qui reste en tête, qui marque le spectateur. Que les gens sortent du cinéma et qu’ils y pensent longtemps. Ça fait partie de l’expérience: plutôt que le film  ait un commencement, un milieu et une belle petite conclusion.»

Insidious a surtout été réalisé en réaction à Saw. «Notre premier film a été un succès foudroyant et c’est parfois ingrat parce que ça crée des attentes, explique le cinéaste. On a fait celui-ci pour montrer au public qu’on aime les films d’horreur et qu’on est capables d’en faire un bon sans recourir à la torture et à l’hémoglobine.»

Fais-moi peur
Les fans de productions horrifiques se posent la question depuis belle lurette. Est-ce qu’il se fait encore des films d’épouvante intéres­sants? «Je pense qu’il y en a de très bons, affirme Leigh Whannell. Dernièrement, on a eu Paranormal Activity et The Last Exorcism. Mais parfois,il faut que tu cherches longtemps dans toute la merde pour trouver les bons films.» Le scénariste continue, presque du même souffle. «Pour faire un bon film d’horreur, tu dois prendre ton temps pour installer une atmosphère d’effroi. La plupart des films d’horreur ont l’air de films d’action et ne prennent pas le soin d’établir un sentiment de terreur.»

Et les reprises dans tout ça, qui se font de plus en plus nombreu­ses depuis des années? «Quelques-uns de mes films préférés sont des remakes, ils apportent une dimension inédite», fait savoir James Wan.

Insidious
En salle dès vendredi

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