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Bien des surprises au Festival de films féministes de Montréal

«Foghorn» d'Anna Salinas Photo: Collaboration spéciale FFFM

Le tout jeune Festival de films féministes de Montréal (FFFM) revient dès aujourd’hui pour une édition 100% en ligne – pandémie oblige – de dix jours. Pour en savoir plus, Métro a posé quelques questions à sa fondatrice, la cinéaste Magenta Baribeau.

Coup de projecteur sur cette initiative militante, non subventionnée et qui fait la part belle à la relève.

Pouvez-vous nous parler de la quatrième édition du Festival de films féministes de Montréal?

C’est la plus grande programmation de notre histoire. Nous avons sélectionné 49 films, dont 41 courts métrages. Ces derniers sont répartis en catégories: fiction, documentaire, expérimental, queer et films de genre (fantastique, horreur, étrange, etc.). Chaque année, nous essayons de garder nos thématiques qui ne sont pas mutuellement exclusives. Côté longs métrages, nous en avons plus cette année car nous sommes sur le web. Il faut aussi dire que nous n’avons jamais reçu autant de candidatures de films, soit près de 400. Ça a donc été un gros effort de programmation, mais heureusement nous pouvons compter sur une belle équipe. C’est vrai que nous avons une programmation plus internationale, car nous essayons toujours de montrer des films qui n’ont pas déjà été présentés dans d’autres festivals québécois. Pour cette édition, nous avons donc 37 primeurs.

Quelles sont les bonnes nouvelles du FFFM cette année, selon vous?

La section films de genre est un peu comme mon petit bébé à moi. Je suis une fan finie. Puisque nous en avons reçu beaucoup l’année dernière, j’ai eu l’idée de créer une nouvelle catégorie qui est encore en 2020. Je suis Fantasia et le SPASM depuis leur débuts et souvent, malheureusement, je trouvais qu’il y avait du sexisme dans les films. Des films de genre féministes et anti-oppression, c’est génial! Nous avons aussi un focus sur les films en langue espagnole, des courts métrages autochtones. La section expérimentale est le fun car c’est un format qu’on n’a pas beaucoup l’occasion de voir.

Vous être à l’origine du festival. Quelles ont été vos motivations?

J’ai eu la chance de me promener à l’international avec mon premier long métrage, Maman? Non merci!. J’ai notamment découvert le Festival de films féministes de Londres en 2016, et celui de Berlin l’année suivante. C’est comme ça que je me suis dit que l’idée été merveilleuse, et qu’il fallait avoir un tel évènement à Montréal. Je ne suis pas du genre à attendre que d’autres prennent la décision quand j’ai une idée en tête, donc je me suis dit «faisons-le!». C’est important de donner plus de visibilité à des oeuvres qu’on ne retrouve pas nécessairement dans les autres festivals moins nichés. Pour résumer, les films que nous présentons peuvent autant être en compétition à Cannes que réalisés sur un cellulaire dans un salon si on veut.

Notre objectif est de trouver des films visuellement et narrativement incroyables et qui ne trouvent pas leur place ailleurs, peut-être parce que trop militant. Il y a pourtant un public pour ça, car nous sommes chaque année victimes de notre popularité. Nos projections, en temps normal, se font toujours à guichets fermés. Enfin, je voulais également proposer une plateforme de diffusion différente pour les cinéastes.


Les coups de coeur de Magenta Baribeau:

  • I’ve Been Afraid de Cecelia Condit
  • Foghorn d’Anna Salinas
  • Touching an Elephant de Lara Milena Brose
  • Tips de Mercedes Papalia

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