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Des zombies et un casse à Las Vegas: un retour aux sources pour Zack Snyder

Des zombies et un casse à Las Vegas: un retour aux sources pour Zack Snyder
«Army Of The Dead» sort vendredi dans les cinémas américains et le 21 mai sur Netflix. Photo: Collaboration spéciale CLAY ENOS/NETFLIX

Après une décennie passée à faire des films de super-héros, Zack Snyder est revenu à ses premiers amours qui lui ont permis de se faire un nom à Hollywood: les zombies, qui cette fois ont pris d’assaut la capitale du vice, Las Vegas.

Dans Army of the Dead, qui sort le 21 mai sur Netflix, Las Vegas est devenue zone interdite depuis qu’elle est occupée par des hordes de morts-vivants avides de sang et de chair humaine.

Un groupe de mercenaires adeptes des gros calibres tente d’infiltrer la ville pour mettre la main sur des millions de dollars qui dorment dans un coffre-fort du célèbre Strip, avec seulement quelques heures devant eux avant qu’une bombe nucléaire ne soit lancée pour débarrasser les lieux de ses sinistres habitants.

Un véritable retour aux sources pour Zack Snyder. Le réalisateur s’était fait connaître en 2004 avec L’Armée des morts, remake du célèbre Zombie de George Romero, maître du genre qui prenait un malin plaisir à se moquer de la société de consommation avec ses zombies lâchés dans un centre commercial.

«C’est un film de zombies qui parle d’une équipe de tueurs de zombies qui vont dans un Las Vegas infesté de zombies pour récupérer l’argent», se souvient avoir dit Zack Snyder aux patrons de Netflix lorsqu’il s’agissait de décrocher le financement de son film.

Hommage à des œuvres comme New York 1997 et Aliens le retour mais aussi Ocean’s Eleven, Army of the Dead est un film d’action trépidant et brutal, mais il n’en revêt pas moins une réelle dimension sentimentale pour son réalisateur.

Il s’agit en effet de son premier long-métrage depuis qu’il a dû quitter la réalisation de Justice League en 2017, après le suicide de sa fille.

L’idée du «braquage des zombies» lui était venue bien avant mais Zack Snyder a réécrit le scénario pour mettre au coeur du récit les relations compliquées entre un père dur à cuire (joué par Dave Bautista) et sa fille (Ella Purnell).

«En tant qu’être humain, j’ai évolué depuis que j’ai fait L’Armée des morts», a expliqué le réalisateur lors d’une conférence de presse virtuelle. «Avec la relation que j’ai avec mes enfants, le fait d’être père… cet aspect du film est devenu vraiment plus important pour moi qu’il n’était voici quinze ans», a-t-il dit.

«Le personnage de Dave essaye de se rapprocher de sa fille… oui, c’est un film de zombies mais en fait, au bout du compte c’est aussi un film sur les personnages». -Zack Snyder

«Pire que des zombies»

De profonds changements ont aussi affecté le monde réel depuis le début du tournage d’ Army of the Dead en 2019, dont certaines scènes sont rétrospectivement troublantes.

La pandémie de Covid-19 a pendant de longues semaines mis un coup d’arrêt aux casinos et aux paillettes de Las Vegas tandis que les électeurs américains ont décidé de se séparer du président Donald Trump.

Dans le film, on peut voir des réfugiés sanitaires – qui ont fui Las Vegas et l’infection propagée par les zombies – enfermés dans des cages, soumis sans ménagement à des prises de température par leurs gardiens, tandis que des chaînes de télévision très politisées s’interrogent à haute voix: «La quarantaine, réalité ou panique?»

Quant à la décision de larguer une bombe nucléaire sur Las Vegas à l’occasion de la fête nationale américaine, elle vient d’un président anonyme qui trouve cette idée de feux d’artifice atomiques du 4 juillet «vraiment cool» et «patriotique».

«Nous avons voulu nous concentrer sur la façon dont une épidémie zombie affecterait les plus défavorisés et comment le gouvernement pourrait se servir d’un tel prétexte pour ébranler certaines libertés», explique Zack Snyder.

«Les interprétations sont complètement différentes maintenant par rapport au moment où l’on a commencé. Mais la formule des films de zombies reste la même: au final, les humains sont pires que des zombies».

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