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Skiifall: le rappeur montréalais à l’assaut du monde 

Le rappeur de 20 ans Skiifall fait sa marque à l’étranger.
Le rappeur de 20 ans Skiifall fait sa marque à l’étranger Photo: Sophia Perras

Il fait un tabac en Angleterre et il est récemment devenu le premier rappeur montréalais à apparaître sur la populaire chaîne YouTube COLORS, référence mondiale en musique émergente. Mais qui est donc Skiifall, ce jeune prodige de NDG en train d’envahir la scène internationale? 

Depuis la percée de sa chanson Ting Tun Up sur la scène drill britannique en 2020, tout le monde se l’arrache. Il est parti en tournée avec le groupe BADBADNOTGOOD, ses chansons sont repartagées sur Instagram par des artistes comme Jorja Smith, et l’une d’entre elles a été sélectionnée par le regretté Virgil Abloh pour une publicité de Louis Vuitton et de la NBA

Un son qui se distingue 

Dans le paysage hip-hop québécois, la musique de Skiifall se distingue. Il trouve lui-même difficile de la catégoriser. Il considère qu’aucun autre rappeur au Québec n’a un son comme le sien.  

Certains parlent de reggae, de dancehall ou de drill. Ce qui est sûr, c’est que ses racines caribéennes se font fortement entendre à travers son accent, son patois, sa musique.  

Le rappeur dit être grandement influencé par la musique dub, un style musical issu du reggae jamaïcain, et n’avoir subi aucune influence d’artistes québécois.  

Des lieux sûrs pour créer 

Né sur l’île de Saint-Vincent dans les Caraïbes, Skiifall, Shemar Mckie de son vrai nom, est arrivé à Montréal à l’âge de huit ans. Il a commencé la musique à l’école secondaire Saint-Luc.  

Il a ensuite fréquenté le centre communautaire Jeunesse 2000 sur le boulevard Décarie, où il pouvait enregistrer gratuitement de la musique, puis le NBS Studio, un autre espace communautaire de NDG, où les jeunes peuvent développer leur passion pour la musique dans un milieu ouvert et inclusif. Il a fréquenté ces lieux durant toute son adolescence et encore aujourd’hui, à l’âge de 20 ans, avec tout le succès qu’il connaît, il continue d’enregistrer sa musique au NBS Studio.  

«Il y a un vibe là-bas qui me permet de créer et d’être très productif», explique le rappeur en anglais. 

Pas peur de rêver grand 

Même s’il demeure dans la métropole, Skiifall se considère comme déjà plus qu’un artiste local.  

«Je sais ce que je veux, je sais comment l’obtenir et j’ai une équipe internationale qui, comme moi, n’a pas peur de rêver grand et peut m’aider à réaliser mes objectifs», indique le rappeur.  

Skiifall estime que les artistes anglophones ne sont pas soutenus de la même manière que le sont les artistes francophones au Québec. Il ne croyait pas, au départ, que son travail lui vaudrait, ici, l’attention qu’il méritait. C’est pourquoi il a décidé d’aller directement ailleurs, «indiquant qu’il n’avait pas de temps à perdre à attendre du soutien». 

Le jeune rappeur a de très grandes ambitions et beaucoup de projets sur la table. De la nouvelle musique devrait paraître cette année, notamment des chansons enregistrées au NBS Studio avec la chanteuse R&B torontoise Charlotte Day Wilson. 

Encore rien vu  

Plusieurs amateurs de hip-hop québécois ressentent une grande fierté de voir un jeune d’ici obtenir un tel succès international. Pourtant, le principal intéressé ne voit pas encore de raison de s’emballer.  

«À mon avis, je n’ai encore rien accompli. C’est très petit ce que j’ai fait. Ce n’est rien encore.» 

S’il dit vrai, on a très hâte d’entendre la suite. Ça promet! 

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