Littérature: on craque pour «Jardin radio» de Charlotte Biron
Malgré la couleur de sa couverture, le récit sensible et prenant que nous raconte Charlotte Biron dans Jardin radio est loin d’être rose. C’est celui de la maladie, des hospitalisations, des opérations, des convalescences. C’est la froideur du système de santé, la distance que prennent les proches, le rythme de la vie qui s’essouffle.
Pour l’accompagner dans ces épreuves, la narratrice atteinte d’une tumeur à la bouche se réfugie dans la radio. Elle écoute des entrevues, des balados et des émissions d’actualité. Elle retrouve la voix, qu’elle perd temporairement, dans celles de personnalités inspirantes qui l’élèvent et l’aident à passer au travers de ces moments difficiles.
Dans une écriture précise, poétique et sans compromis, Charlotte Biron raconte la maladie vécue de l’intérieur, sans misérabilisme ni complaisance.
À défaut de pouvoir comprendre la maladie de façon calme et posée, à défaut de trouver la force de parler de la violence du langage et de l’accès aux soins de santé, j’écris que je voudrais faire entendre le son de l’attente, le son du silence et quatre années d’opérations.
Extrait de Jardin radio
Jardin radio est en vente en librairie aux éditions Le Quartanier.