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«Bio Dégradable», le spectacle culte qui se moque des autobiographies, est de retour

Pierre-Luc Brillant et Didier Morissonneau Photo: Naomie Gelper/Métro

Près de 15 ans après sa toute première représentation, le Cabaret Bio Dégradable est de retour pour faire se tordre de rire le public avec les pires autobiographies de vedettes.

«C’est encore drôle», assure le créateur du Cabaret, Didier Morissonneau.

Le concept, acclamé par la critique, est tout simplement du génie: des comédien.ne.s lisent des extraits, considérés comme ridicules ou insignifiants, d’autobiographies d’artistes québécois.e.s. «Quand ça devient drôle, c’est quand la personne surestime son importance dans l’univers», explique Didier Morissonneau, toujours aussi enthousiaste après tant d’années. 

C’est tout sourire et armé de plusieurs livres autobiographiques qu’il a rejoint Métro dans un café de Montréal. 

À une semaine de la représentation, le producteur du cabaret littéraire Bio Dégradable est en train de lire Faire le choix du bonheur, écrit par l’auteur-compositeur-interprète Étienne Drapeau. «Pour trouver un livre digne de faire le show, il faut que j’en lise dix à peu près», mentionne Didier Morissonneau.

Quels sont les critères pour qu’une autobiographie passe le test? Le texte doit être complètement inintéressant ou bien n’avoir aucune logique. Ou, encore, que celui ou celle qui l’ait rédigé soit extrêmement prétentieux.se. 

Et les réactions sont toujours unanimes, affirme Didier Morissonneau.

«Tout le long du spectacle, ce que tu entends dans la salle, comme un mantra, c’est “Bin voyons donc!”, “Bin là, ça ne se peut pas!” ou “Il n’a pas écrit ça pour vrai?”», dit-il. 

C’est donc le contenu, jumelé au talent des comédien.ne.s doté.e.s d’un excellent «sens du timing», qui fait la réussite de ce cabaret littéraire. D’ailleurs, un des lecteurs présents depuis le tout début du projet est l’acteur Pierre-Luc Brillant. Ce dernier affirme qu’il «n’y a pas une fois où il n’était pas mort de rire» en interprétant un des textes autobiographiques.

«Je ne me suis jamais écœuré», poursuit-il.  

Une mine d’or inépuisable

Même après plus d’une centaine de représentations, Didier Morissonneau et sa troupe ont encore du matériel à jouer. 

C’est qu’il existe une mine d’or inépuisable d’autobiographies à tourner en dérision.

«Les gens continuent à écrire leur autobiographie et on dirait que personne ne comprend le message. Ils continuent et c’est parfait», se réjouit le producteur.

Depuis 2008, année à laquelle la première version du Cabaret Bio Dégradable a été présentée au Café Cléopâtre, le spectacle a pu être étoffé autant d’extraits de nouvelles autobiographies publiées au fil des années que de vieux livres retrouvés par le producteur. 

«Au Québec, on a trop d’autobiographies de vedettes, partiellement parce que les éditeurs sont subventionnés au volume. C’est incroyable les milliers d’arbres qu’on a tués pour ça», souligne M. Morissonneau.

D’ailleurs, il mentionne qu’une partie des profits est remise à Tree Canada, une fondation qui fait la promotion de la plantation et de l’entretien des arbres dans les régions urbaines et rurales du pays. 

Comme nouveauté cette année, l’équipe prépare un hommage spécial aux grands disparus. 

Bio Dégradable 2.0: les écrits restent… sera présenté au Cabaret Lion d’Or le 2 juin à 20h. Les billets sont en vente pour les personnes de 16 ans et plus au coût de 31 $ plus taxes et frais.

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