Robin Thicke sans censure… ou presque

Robin Thicke présente le vidéoclip de la chanson Blurred Lines.

L’ajout le plus marquant à la programmation de MusiMax cette semaine nous vient de Robin Thicke; mais vous ne verrez pas sur nos ondes la version de Blurred Lines qui a enflammé le web la semaine dernière.

Même si la version «diffusable» du clip demeure extrêmement sexy (ou sexiste, selon le point de vue), elle semble bien propre si on la compare au clip NSFW (Not Safe for Work) que des milliers d’internautes se sont échangé au cours des derniers jours.

Le chanteur devient ainsi le 473e artiste à employer une technique aussi simple qu’efficace pour se faire un peu de publicité : diffuser dans les médias de masse une version «censurée» d’un clip dont le seul but est de faire la promo d’une autre version, adulte celle-là, que tout le monde s’empressera de traquer sur la Toile.

Et tout ça pour quoi? Pour apercevoir trois jolies top-modèles presque entièrement nues danser sous le regard bleu acier du chanteur, qui a même inclus quelques messages pas très subtils (du genre «Robin Thicke a une grosse bite») au cas où on aurait manqué la charge sexuelle de ce mini-scandale préfabriqué.

Amusant, en attendant le prochain scandale viral.

Réconfort lumineux
Si vous n’êtes pas encore tombé sous le charme des sœurs Boulay, qui viennent tout juste de faire paraître leur excellent premier album, Le poids des confettis, faites-vous plaisir et prenez trois minutes pour déguster le clip de Par le chignon du cou.

Cette chanson folk, aussi lumineuse que réconfortante, présente une architecture minimaliste : un ukulélé, une guitare acoustique et une touche d’harmonium. Et, flottant au-dessus de cette mince instrumentation, les voix de Mélanie et de Stéphanie Boulay, dont les harmonies aériennes vous envoient direct au ciel.

On voit peu les sœurs dans le clip de Par le chignon du cou, qui met en scène une fille dont on ne voit jamais le visage. Quittant sa table à dessin, notre héroïne anonyme se déplace dans les rues de Montréal, suivie par une caméra qui, comme celle de Xavier Dolan, semble croire qu’on peut capter l’essence d’un personnage même en le filmant de dos.

Grâce à un habile travail de montage, notre marcheuse saute d’un quartier à l’autre, quittant finalement la ville pour la campagne, où elle pourra défaire son chignon et rendre la liberté à sa longue chevelure.

Beau et étrangement poétique.

Nicolas Tittley est collaborateur à StarMag. Du lundi au jeudi à 18 h et à 23 h à MusiMax