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«Invincible» et «Simo», grands gagnants du Gala Prends ça court!  

Le court métrage «Invincible» de Vincent René-Lortie a remporté plus tôt cette année le Prix spécial du jury International à la dernière édition du Festival du court métrage de Clermont-Ferrand. Photo: Jason Paré, Métro

Un total de 71 prix ont été remis jeudi lors de la 19e édition du Gala Prends ça court!, une soirée présentée dans le cadre des Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC) récompensant les meilleurs courts métrages québécois.  

Ce sont les films Invincible de Vincent René-Lortie et Simo d’Aziz Zoromba qui sont repartis avec les grands honneurs: ceux-ci sont respectivement lauréats de la Coupe du court – MELS et du Prix coup de cœur Denis Villeneuve. 

Partager sa culture 

Le Prix coup de cœur Denis Villeneuve est accompagné d’une somme de 25 000 $ en argent. Le réalisateur de Dune était finalement absent, malgré ce qui avait été annoncé lors du lancement de la programmation des RVQC le 6 février dernier

Aziz Zoromba, particulièrement touché, avait de la difficulté à retenir ses larmes à la suite de l’annonce. 

«D’avoir la reconnaissance [de Denis Villeneuve], ça me touche énormément, confie le réalisateur à Métro. C’est un film sur mon expérience comme un Égyptien québécois et le fait que le film résonne autant à travers le monde et aussi au Québec, c’est le plus beau cadeau que je pouvais espérer.» 

Ce n’est pas la première récompense prestigieuse que reçoit ce court racontant la rivalité entre deux frères. Simo a également remporté le prix du Meilleur court métrage de fiction canadien au Toronto International Film Festival (TIFF) ainsi que le Prix du public au Festival du nouveau cinéma (FNC), sans compter que le court métrage a rayonné à Sundance et Berlin. 

«Ce film est une opportunité de partager ma culture», ajoute le cinéaste.

On est tellement représenté d’une manière stéréotypée au cinéma et à la télé. Simo permet d’humaniser mon peuple [égyptien] et de montrer un côté de notre culture que les gens ne connaissent peut-être pas. 

Aziz Zoromba, réalisateur de Simo

Preuve de sa qualité, Simo a remporté un total de neuf prix au cours de la soirée, ce qui a fait dire à l’animateur Guillaume Cyr qu’Aziz allait s’ouvrir une boutique de skates, les trophées étant des planches à roulettes à l’effigie du gala.  

Simo est actuellement disponible sur la plateforme de La Fabrique culturelle : https://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/14458/simo.

Inspiré d’une histoire vraie 

Le réalisateur Vincent René-Lortie s’est inspiré de la mort tragique d’un ami d’enfance pour l’écriture du scénario de son premier film de fiction, Invincible

«C’était mon meilleur ami du secondaire et lorsqu’il est décédé, ça m’avait chamboulé, je ne comprenais pas trop ce qui était arrivé. Pour moi, c’était un immense deuil à faire à l’époque.» 

C’est en souhaitant comprendre ce qui était arrivé à son ami que Vincent René-Lortie a décidé plusieurs années plus tard de réaliser un film sur lui.  

Non seulement Invincible a remporté les prix MELS, CINELUME et OBJECTIF 9, mais en plus son comédien principal, Léokim Beaumier-Lépine, est reparti avec la planche de la meilleure interprétation masculine.

«Léokim n’avait jamais joué devant une caméra. Quand on l’a rencontré, c’était quelqu’un d’extrêmement proche de ses émotions. Déjà, on voyait qu’il avait le talent, c’était inné en lui», raconte à Métro le réalisateur sur un ton admiratif. 

Âgé d’à peine 16 ans, Léokim Beaumier-Lépine s’est fait connaître à la télé depuis dans des séries comme Le Pacte, Les Cavaliers et, tout récemment, Les yeux fermés

Si la conciliation travail-études peut être difficile à cet âge, Léokim Beaumier-Lépine considère sa jeune carrière de comédien comme une opportunité «vraiment trippante». 

Son inspiration? Pier-Luc Funk. «Ce gars peut tout faire dans la vie», affirme Léokim, ajoutant avec joie avoir fait de l’impro avec l’acteur. «C’est un rêve qui s’est réalisé. J’étais tellement content.» 

Meilleure interprète féminine 

C’est la comédienne Marie-France Marcotte qui a remporté le Prix Union des Artistes pour la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans le thriller inquiétant La Guêpe de Marc Beaupré, un prix qui s’ajoute à celui du Festival Fantasia dans la même catégorie. 

«Je suis très heureuse d’avoir travaillé avec Marc Beaupré. C’est son premier court, mais quand je le regardais aller, c’était comme s’il avait fait ça toute sa vie.» 

Marie-France Marcotte y incarne une tenancière d’un hôtel de passe qui tente tant bien que mal d’élever sa fille et de lui éviter le même destin. 

Si on a récemment pu voir Marie-France Marcotte à la télévision dans Avant le crash ainsi que dans le film Frontières de Guy Édoin, c’est la série M’entends-tu? qui a donné un nouveau souffle à sa carrière commencée dans les années 1990. C’est en effet pour ce rôle qu’elle a remporté un prix d’interprétation aux Gémeaux.  

«C’est M’entends-tu? qui m’a ramenée à l’écran», explique la comédienne à Métro, disant qu’elle en doit une à Florence Longpré. «C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’admiration.» 

Au total, ce sont plus de 300 000 $ qui ont été remis en argent et en service aux lauréats. 

Les RVQC prennent fin ce samedi, 4 mars.  

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