Les Plaines s’époumonent avec Zach Bryan
Alors qu’on s’attendait à une foule plutôt curieuse pour le concert de Zach Bryan, c’est une imposante foule de connaisseurs qui s’est pointée sur les plaines d’Abraham dimanche soir. Bryan lui-même ne semblait pas en revenir lorsqu’il a noté qu’il s’agissait de «la plus grande foule de sa vie».
Et visiblement, le chanteur natif d’Oologah en Oklahoma était attendu par les milliers de festivaliers qui s’étaient présentés. Bien que moins importante que lors du passage de Luke Combs l’an dernier, la foule n’avait rien à envier aux foules auxquelles les Plaines sont habituées.
Au cours de son riche programme d’une vingtaine de chansons, les festivaliers lui ont régulièrement chanté en retour les paroles de ses refrains. Ce fut entre autres le cas pendant God Speed, Condemned, Sun To Me et le succès Something In The Orange. Pendant cette dernière, les Plaines ont répliqué avec une constellation de lumières dirigées vers la scène.
S’étonnant que «tout le monde parle français ici», il paraissait aussi surpris de constater que les spectateurs chantent autant. «On ne vous mérite pas!», a-t-il laissé tomber à mi-parcours. Pendant Heading South, il a supplié la foule qui s’époumonait à ne pas arrêter de le faire. «Je vous aime tellement!», a-t-il répété, manifestement reconnaissant de la réaction du public québécois.
Accompagné sur scène par au moins sept musiciens autant à la guitare qu’au violon, batterie, banjo, violoncelle ou steel guitar, Bryan avait été informé que les Foo Fighters l’avaient précédé sur la même scène la veille. «Quand ils m’ont dit ça, je leur ai dit de ne pas me faire jouer après eux!», a-t-il blagué.
Après avoir conclu son programme régulier avec Burn, Burn, Burn, il a fait attendre les spectateurs qui réclamaient leur rappel pendant quelques minutes avant de leur offrir Revival. Et c’est en prenant un bain de foule, crowd surfing inclus, qu’il a conclu la soirée.
Tenille Townes à son meilleur
Près d’un an après son dernier passage au Québec, lors du festival LASSO à Montréal en août 2022, l’Albertaine Tenille Townes effectuait un retour dans la province en première partie de Bryan. «Je ne peux pas croire combien vous êtes! Je capote!», a-t-elle lancé d’entrée de jeu devant un parterre beaucoup plus imposant qu’au parc Jean-Drapeau l’été dernier.
Avec sa voix et son timbre unique qui se prête si bien au new-country, elle a enchaîné les White Horse, Come As You Are et The Last Time avant d’offrir une reprise d’Ironic d’Alanis Morissette. En fin de parcours, elle a aussi repris Come Together des Beattles et I’m The Only One de Melissa Etheridge.
On l’a senti émotive à la fin de Jersey on the Wall (I’m Just Asking), une chanson inspirée par un passage de la chanteuse dans une petite communauté du New Brunswick où elle a été marquée par un chandail d’une équipe sportive locale accroché au mur du gymnase dans lequel elle performait. Ce chandail était celui d’une vedette de 17 ans de l’équipe de basketball décédé dans un accident de voiture.
Après avoir poussé la note sur I Kept the Roses, elle a offert son plus récent simple, The Thing That Wrecks You, qui a été enregistré avec Bryan Adam. Ce dernier n’était ni présent physiquement, ni via vidéo. «Je lui ai écrit une lettre et j’ai enregistré la chanson que j’ai gravée sur un CD, puis je lui ai envoyée par FedEx. Et ça a fonctionné!», a-t-elle raconté pour décrire comment elle l’avait convaincu de chanter avec elle sur ce titre à saveur un peu plus rock que country.
En concluant avec Somebody’s Daughter, elle a salué le public et mentionné qu’elle avait hâte de revenir dans la capitale.
Megan Moroney, star à en devenir
Vêtu d’une courte robe rose, c’est la native de Savannah en Géorgie, Megan Moroney qui a ouvert la soirée sur le coup de 19h. Devant «la plus grosse foule» de sa jeune carrière, la chanteuse de 25 ans s’est avouée «nerveuse», mais ne l’a pas laissée paraître sur scène en présentant les chansons de son tout premier album Lucky, paru au début du mois de mai.
À mi-parcours, elle a indiqué être particulièrement inspirée par la musique de Miranda Lambert, Kacey Musgraves et Taylor Swift avant de se lancer sur une reprise de Picture To Burn de cette dernière. Plus tard, elle a aussi offert sa version de Gunpowder & Lead de la première. D’ailleurs, à la manière de Swift, on a senti que les relations avec ses ex influençaient son écriture. De Hair Salon, où elle raconte comment elle a appris, au salon de coiffure à travers «toute la drama de la ville», qu’un de ses ex s’était fiancé, à Sleep on my Side, on comprend que ses relations ne se sont pas toujours terminées de manière harmonieuse.
Au bout des quarante minutes qui lui étaient allouées, elle a conclu avec son succès Tennessee Orange. On en aurait certainement pris pour plus longtemps. Parions qu’on la reverra comme tête d’affiche d’ici quelques années!