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Canet remonte en selle dans Jappeloup

Photo: Films Séville

Guillaume Canet est le scénariste de Jappeloup, le film de Christian Duguay dans lequel il joue également. Ancien cavalier, la star raconte à Métro cette expérience unique et son lien particulier avec les chevaux.

Comment vous êtes-vous intéressé à l’histoire de Jappeloup et de Pierre Durand?
Le producteur Pascal Judelewicz avait l’idée en tête depuis 1995. Il m’en avait d’ailleurs parlé à l’époque. Plus tard, en lisant le roman de Karine Devilder [Crin Noir, inspiré de la vie de Pierre Durand], j’ai vraiment découvert l’histoire au-delà des chevaux. Le récit en question mettait en lumière le parcours de ce cavalier pas vraiment pro qui, malgré la jalousie de ses détracteurs, est devenu champion olympique. Mais il y a aussi l’histoire de dingue de Jappeloup, un cheval bâtard transformé en bête extraordinaire. C’est étonnant qu’un film sur ce sujet n’ait pas été fait plus tôt.

Serait-ce parce que l’équitation n’est pas une discipline qui rapporte au cinéma?
Bien sûr! Du coup, notre désir, avec Christian Duguay, le réalisateur, a été de tout faire pour que les spectateurs profanes, pas vraiment fans de chevaux, passent un bon moment. Et je suis content puisque, lors des avant-premières, des gens qui se moquaient complètement des chevaux ont beaucoup aimé le film. Ils ont notamment découvert le saut d’obstacles, qu’ils ne voient plus de la même façon.

Diriez-vous que ce rôle était fait pour vous?
Disons qu’en France, il n’y a pas beaucoup d’acteurs qui font du saut d’obstacles. Du coup, ça réduit considérablement les possibilités. (Rires) Le fait que je puisse monter et sauter des obstacles a été un vrai plus dans l’histoire.

Revenons en arrière… Quel est votre premier souvenir d’équitation?
Je me rappelle être allé dans un centre équestre avec mes sœurs. J’avais 10-11 ans. La monitrice m’a demandé si je voulais monter. Je n’étais pas motivé. Quand elle m’a parlé du saut d’obstacles, cela m’a davantage plu que cette idée de tourner en rond comme dans un manège. J’ai suivi quelques cours et j’ai fait très rapidement un petit concours d’entraînement. Il n’y avait pas grand-chose à sauter, mais j’ai gagné!

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Et après?
Jusqu’à 18-19 ans, je montais beaucoup. Et puis, après avoir fait les championnats de France, j’ai eu un accident. Il y a eu un déclic et j’ai pris conscience que je ne voulais plus faire ça. L’équitation à un niveau professionnel va de pair avec une vie contraignante et épuisante.

À quel point un homme et un cheval peuvent-ils être unis?
On ne peut jamais obliger un cheval de 600 kilos à faire quoi que ce soit. Il faut qu’il en est envie, que ça lui plaise. Et le partage de la réussite au moment des concours est magique. J’avais une jument qui, à peine la porte du camion ouverte, galopait tellement elle était excitée d’aller en concours. Quand elle gagnait, elle tapait des coups de cul, trop contente d’avoir rempli son contrat. C’est un échange formidable!

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Jappeloup
En salle dès vendredi

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