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Daniel Bélanger fête en ville

Photo: Yves Provencher/Métro

L’ambiance était festive à la rentrée montréalaise de Daniel Bélanger, jeudi au Théâtre Corona. C’est que le rockabilly pour lequel l’artiste a opté pour son dernier opus, Chic de ville, donne une irrésistible envie de taper du pied. Même une pièce au texte plus pessimiste comme Cruel (Il fait froid on gèle), tirée de Quatre saisons dans le désordre, avait un air réjouissant quand apprêtée à la sauce rockabilly (à la manière dont elle avait originalement été composée, nous a appris Bélanger).

Du reste, le public était visiblement ravi de retrouver l’auteur-compositeur sur scène, et ce dernier ne l’était manifestement pas moins. Et même s’il a averti que ses histoires n’auraient «pas de punch» parce qu’il s’agissait d’un spectacle de chansons, et non d’un spectacle d’humour, Daniel Bélanger s’en est donné à cœur joie à jouer les cabotins en racontant une anecdote loufoque par ci, en faisant une série de jeux de mots par là, en faisant languir les spectateurs entre deux pièces… Et ceux-ci, hilares, en redemandaient.

Si Bélanger et son trio de formidables musiciens (Michel Dagenais à la guitare, Richard Gélineau à la contrebasse et Ben Caissie à la batterie) ont interprété principalement des chansons de Chic de ville, dans une lumière tamisée donnant à la scène des airs de photo d’époque, les classiques n’ont pas été oubliés. On pense à la fameuse Sèche tes pleurs, une «vieille amie» que Daniel Bélanger a «rappelée» après qu’ils aient arrêté depuis longtemps «de se jouer»; des retrouvailles aux arrangements dépouillés, qui ont ravi le public.

L’artiste a aussi dérogé du rockabilly le temps de Te quitter – accompagné du «petit orgue» de Michel Dagenais – et de Rêver mieux, qui lui a attiré un torrent d’applaudissements; avant de terminer sur Le parapluie, presque en forme de chanson à répondre, puisqu’il laissait le soin aux spectateurs de chanter la dernière phrase de chaque couplet. Inutile de dire que les voix de tout un chacun se sont faites entendre à l’unisson et sans hésitation…

Pour le rappel de ce spectacle rythmé d’une heure et demie sans entracte, le musicien avait eu la bonne idée de se garder La folie en quatre, qu’il a chanté seul à la guitare, ainsi qu’un bien à propos Tu peux partir pour clore la soirée. Mais les spectateurs n’étaient pas prêts, eux, à partir… Et l’enthousiasme de cette salle encore survoltée a convaincu Bélanger de revenir sur scène pour un troisième rappel imprévu avec Dans un spoutnik (où les «six milliards de solitude» sont désormais «sept milliards»). Un «vrai» rappel comme on n’en voit plus très souvent, et qui montre à lui seul l’amour que le public continue de porter à Daniel Bélanger quelques 20 ans après le début de sa carrière.

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