Lorde, une vraie bouffée d’air frais

Lorde présente le vidéoclip de la chanson Team.

Considérée, à juste titre, comme un des phénomènes pop les plus intéressants de l’année 2013, la jeune Néo-Zélandaise Lorde est arrivée comme une bouffée d’air frais dans le paysage musical actuel. À l’opposé des princesses pop habituelles (Britney, Miley, Xtina, Selena, faites votre choix…), Ella Maria Lani Yelich-O’Connor, de son vrai nom, s’est fait connaître par la seule force de son talent musical, sans jouer la carte de la Lolita, malgré ses 16 ans.

Sa musique est à des années-lumière des bêtises qui règnent sur les ondes radiophoniques, et ses clips sont à son image : atypiques, pas superficiels et un brin mystérieux.

Après les mégasuccès Royals et Tennis Court, elle récidive avec Team, imagé de façon assez glauque par le réalisateur Young Replicant, qui a déjà utilisé les mêmes couleurs saturées dans les clips d’artistes comme The XX, M83 et Bonobo.

L’histoire de la vidéo n’est pas très claire. Lorde semble incarner la reine d’une république d’ados située dans un chantier naval abandonné où règne une ambiance qui rappelle un peu Sa Majesté des Mouches (Lord of the Flies).

Les figurants ne sont pas des top models :  tout le monde a une gueule un peu tordue, et la saleté règne dans cet univers où la chanteuse brille d’une pureté quasi virginale.

Un clip sérieux et dense, pas commercial pour deux sous, qui confirme tout le bien qu’on pensait de Lorde, une artiste avec qui on devra compter dans les années à venir.

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Koriass à Hochelag’
2013 aura été une année faste pour le hip-hop québécois. On a vu plusieurs jeunes artistes émerger, tandis que d’autres ont consolidé leur position dans le peloton de tête des rappeurs d’ici.

C’est le cas de Koriass, qui a lancé cette année l’excellent Rue des Saules, dont il vient de tirer un nouveau clip, Tséveudire.

Reprenant à la sauce locale une expression omniprésente dans le langage des rappeurs américains («You know what I mean?»), Koriass livre ici une autre des vignettes sociales dont il a le secret.

Après l’ironique Montréal-Nord, en fait tourné dans le salon d’une riche demeure de Westmount, le rappeur campe l’action de cette nouvelle vidéo dans les rues moins glamour d’Hochelaga-Maisonneuve.

On y suit les mésaventures d’un jeune paumé qui vit une journée effroyable : incompris par ses parents, viré de son son boulot dans un snack-bar, il se fait voler son vélo puis va vendre la roue restante au pawnshop du coin.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, les choses se mettent à aller encore plus mal : notre pauvre type se blesse et reçoit même la visite d’un gentil monsieur (incarné par Koriass lui-même) venu prendre ses meubles pour défaut de paiement. Quand ça va mal….

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Retrouvez Nicolas Tittley à l’émission Haut-parleurs, le mercredi à 20 h 30, à MusiquePlus, ainsi qu’à Cliptographie et à MusiMax illustré, à MusiMax.