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Misstress Barbara + Stephen Bodzin + Bender @ Igloofest

Photo: collaboration spéciale

La semaine dernière, ça ne comptait pas. C’était juste une pratique. Une pratique pour les faibles et les gros bébés. Ceux qui ne rentrent pas travailler quand ils ont un rhume ou qui pleurent pendant 20 minutes quand ils se cognent un orteil sur une patte de lit. Ceux qui se plaignent sur leur statut Facebook : «Hé, fait ben trop froid dehors, j’resss chez nouus!!!!111!!!» Les mêmes qui ne portent ni combine ni gants et qui sautillent en petits souliers pour éviter les trous d’eau. Une pratique pour bébés gâtés. Mais, entre nous, on peut se l’avouer, ce n’est pas vraiment ça, l’Igloofest.

C’est plutôt en fin de semaine que ça se passe. Le vrai test. La vraie affaire. L’Igloofest quand il fait 0 degré Celsius, ça ne compte pas. C’est à minimum -20 que ça commence.

À partir de là, tu peux avoir droit à tes badges de vrai «Igloofestoyeux». C’est à ce moment-là que tu peux comprendre et apprécier un bon vin chaud dans ton œsophage. Environnement Canada m’a appelé pour me confirmer qu’il était préférable de ne pas sortir de chez soi dans les prochains jours; traduction libre pour «température parfaite pour aller danser au Vieux-Port».

Avec des têtes d’affiche telles que Misstress Barbara, Claude Vonstroke et Justin Martin, on est en droit de s’attendre à du techno, du house, du techno, du house et du techno. Même si Misstress Barbara a sorti un album ovni en 2012 où elle expérimentait de nouvelles avenues plutôt pop et commerciales, elle sait toujours comment faire danser une foule de fans de musique électronique. Avec le producteur et DJ Tiga, elle fait partie de nos artistes de musique électronique s’étant le plus illustrés hors Québec dans la dernière décennie. C’est tout de même toujours ici qu’elle compte le plus grand nombre de fans. «Nul n’est prophète en son pays» ne s’applique pas dans son cas.

Cette année, la scène principale a pris un petit coup de jeune. Les DJ sont érigés en demi-dieux et entourés d’une multitude d’écrans où les VJ invités s’offrent un spectacle de lumières grandiose. Un terrain de jeux parfait pour qu’ils puissent s’éclater comme jamais. Une expérience unique autant pour les artistes que pour le public. Sans aucun doute mon moment favori de l’hiver. L’Igloofest prend du mieux chaque année; c’est devenu un incontournable hivernal, et ce, même à l’international. Le Bonhomme Carnaval peut aller se rhabiller.

Designer Drugs ne réinvente pas la musique électronique, mais son univers est toujours pertinent. De l’électro-house-dance puissant et grandiose qui n’est pas sans rappeler les années 1990. La saveur électro-banger qui a connu son ascension, ainsi que son heure de gloire, grâce aux blogues et à MySpace en 2006-2007 est encore au cœur des sonorités du duo formé de Michael Vincent Patrick et de Theodore Paul Nelson. Fondé en 2007, le tandem est aujourd’hui reconnu pour sa musique puissante sans trop de subtilité, mais qui a tous les ingrédients pour faire danser les gens partout sur la planète. Une bonne dose de Designer Drugs et, croyez-moi, vous êtes parti pour la nuit.

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