Questions en rafale avec l’auteur Biz
Biz est un des trois membres du groupe rap québécois Loco Locass. Mort-terrain est son troisième livre.
En une phrase, de quoi traite votre dernier livre?
C’est un thriller minier dans lequel s’entrechoquent trois cultures: celles de Montréal, des régions et des Premières Nations.
Que lisez-vous présentement?
Sigmaringen (un genre de Downton Abbey nazi) et Le rêve de Champlain, une formidable biographie du fondateur de Québec.
Qui sont vos trois auteurs préférés?
Michel Houellebecq, Stephen King et Gaston Miron.
Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture?
Dès que j’ai su lire, j’ai voulu écrire. À huit ans, j’ai rédigé et illustré un petit traité sur les dinosaures, que mon père a photocopié à 10 exemplaires. À Noël, j’ai vendu tous mes livres à la parenté. Ce furent mes premiers droits d’auteur.
Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres, quelles sont les vôtres?
Pas vraiment de routine, ni de rituel. Je peux écrire n’importe quand et n’importe où. J’aime écrire dans mon lit.
En tant qu’auteur, quelle est votre plus grande peur?
Emmerder mes lecteurs.
Quelle est votre expression ou citation favorite?
«L’auteur, dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l’univers, présent partout et visible nulle part.» – Gustave Flaubert.
Quel livre auriez-vous aimé écrire?
Plateforme, de Michel Houellebecq. C’est un roman parfait.
Quel est votre pire défaut en tant qu’auteur?
Même dans mes livres les plus personnels, je ne réussis jamais tout à fait à faire taire ma voix d’artiste engagé. Pour certains, c’est une qualité.
De quoi êtes-vous le plus fier en tant qu’auteur?
Que des gens que je ne connais pas prennent du temps pour me lire.
Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
Faire voir le monde avec des mots, c’est jouissif. Écrire, c’est souffrir. C’est un travail ardu et solitaire, qui demande du souffle et de la discipline.
Mort-terrain
Leméac
