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Johnny Depp passe de pirate à vampire

Photo: Peter Mountain/Warner Bros

En plus d’être un grand fan de la série télévisée des années 1960 qui a inspiré Dark Shadows (Ombres et ténèbres), Johnny Depp avait très hâte de faire équipe avec Tim Burton pour le film, dans lequel il interprète le paternel vampirique d’une famille dysfonctionnelle de la Nouvelle-Angleterre. La vedette avait remarqué une mode troublante dans la façon de dépeindre les vampires à l’écran, attribuable à la popularité de la série Twilight.

«Je pense que c’est pendant le tournage de Sweeney Todd que j’ai dit, au beau milieu d’une conversation : “Bon Dieu, on devrait faire un film de vampires ensemble, histoire d’avoir des vampires qui ont réellement l’air de vampires!”» se souvient l’acteur.

Depp et Burton – qui en sont à leur huitième film ensemble – partagent une grande complicité, ainsi qu’un même goût pour les éléments plus sombres de l’horreur. «Quand on est enfant, on est fasciné par l’horreur. Du moins, moi, j’étais subjugué – tout comme Tim – par les monstres, les vampires, cette noirceur, ce mystère, cette intrigue, explique Johnny Depp. Et puis, quand on vieillit, on comprend la nature érotique des vampires et l’idée derrière les morts-vivants.»

Alors, à quoi ressemble un vampire, selon Depp et Burton? Peau pâle, longues canines, bien sûr, mais Depp a également dû se faire poser des prothèses élaborées qui ont donné à ses doigts une jointure supplémentaire et de longs ongles pointus.

«Dans tous les films que j’ai faits avec Tim, j’ai toujours eu à subir une quelconque forme de torture, et les ongles, c’était son idée! dit le comédien. Ils étaient aussi longs que mes doigts, mais ça allait; j’avais une horde de gens qui m’aidaient à aller à la salle de bains. Ils ont dû suivre une thérapie après, mais ils vont bien maintenant.»

Et il y a les dents. Dans le film, on voit Barnabas Collins (Depp) se réveiller en 1972 après avoir été inhumé pendant 200 ans. Il va sans dire qu’il est un peu pris au dépourvu – mais pas autant que les pauvres travailleurs de la construction qui le trou-vent.

«J’avais l’impression d’être en train de mordre un des Village People, dit l’acteur à propos de son premier meurtre en tant que vampire à l’écran. Quand je portais les prothèses dentaires, je devais faire un peu plus attention pour ne pas réellement percer la jugulaire de quelqu’un, un peu comme quand je rasais Alan Rickman dans Sweeney Todd – une expérience que, soit dit en passant, aucun de nous deux n’a envie de revivre… surtout pas Alan.»

Dans son personnage
Le capitaine Jack Sparrow. Sweeney Todd. Edward Scissorhands. Gilbert Grape. Au cours de ses 28 ans de carrière, Johnny Depp s’est constitué une belle collection d’alter ego timbrés. Et s’il devait conserver la personnalité de l’un d’eux pour le reste de ses jours, laquelle choisirait-il? Celle du charmant pirate, du barbier menaçant ou du vampire coincé?

«Woah, s’exclame-t-il, y réfléchissant sérieusement. Sans doute celle du comte de Rochester.» Il fait référence ici à un film moins connu sorti en 2004, The Libertine, dans lequel il interprète John Wilmot, un poète du 17e siècle connu pour ses beuveries et sa débauche qui l’ont conduit à une mort prématurée, causée par la syphilis, à 33 ans. Beau travail!

Dark Shadows
En salle dès vendredi

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