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Didier Lerebours: fan de zines

Photo: Daphné Caron/Urbania

Dans le cadre du salon de lec­­ture d’Urbania à Chromatic, le co-fondateur de Publié/Autopublié fait découvrir le travail d’artistes de zines, des publications qui se font rares, mais qui demeurent appréciées.

C’est quoi, des zines?
Ce qui définit le zine, c’est la façon dont il est fait. C’est une publication qui a un tirage assez bas, qui est très facile à produire et qui est faite très spontanément, contrairement à un livre, qui est plus réfléchi. Historiquement, les zines étaient des livres faits simplement à l’aide d’une photocopieuse.

Qui a commencé à faire ça?
Ça vient de la culture punk, en Angleterre. C’était pour montrer que le pouvoir pouvait appartenir à une classe plus large, à ceux qui ont moins de moyens de s’exprimer et aux marginaux.

Qu’est-ce qui vous intéresse là-dedans?
Venant du design graphique, je m’intéresse à la forme, au choix du papier, aux couleurs, à la disposition des images et des lettres. C’est un contexte de publication très innovateur, qui pousse à savoir ce qu’il est possible de faire. Les professionnels de l’édition s’inspirent de ce qu’on fait.

Pourtant, vous avez  sûrement moins de moyens qu’eux, non?
Le zine n’est pas fait dans un contexte commercial; il peut donc repousser des limites que les maisons d’édition n’osent pas franchir. Par exemple, un étudiant européen a fait imprimer un zine à l’aide de trois techniques d’impression différentes. Ça ne se verrait jamais pour une publication ordinaire, parce que c’est trop compliqué et pas assez rentable.

Et chez Publié/Autopublié, votre but, c’est de montrer le travail de ces artistes du livre?
Oui, on agit un peu comme des commissaires en rassemblant des œuvres qu’on présente dans des expositions, des foires commerciales, comme Expozine, et dans le cadre de Chromatic.

Quel genre de publications vous intéresse?
Surtout les publications de design graphique, d’art contemporain, de mode, de culture, de photographie, et aussi des publications sur le livre en soi, sur la manière de faire, par exemple.

Qu’est-ce que vous allez présenter à Chromatic?
Une sélection de designers autopubliés locaux et quelques pièces de l’international. Il y a à la fois des œuvres qui ont été réalisées avec des budgets de plusieurs millions de dollars, et des publications qui ont été faites avec peu de moyens. On est surpris de voir que l’écart n’est pas si grand, en fait.

Chromatic
Ce week-end à la SAT

Urbania.ca

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