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Cette semaine, on craque pour: How to Change the World, Le Dep, Blackout…

Cette semaine, on craque pour… How to Change the World, Le Dep, Les beaux malaises en DVD, Je t’aime en DVD, Gloire et déchéance des grandes puissances, Blackout, de Sarah Hepola et Wet Hot American Summer.

1. How to Change the World
Depuis les premières actions en 1971 contre des essais nucléaires en Alaska jusqu’aux missions contre la chasse aux blanchons, ce documentaire explore les débuts de Greenpeace. Un narrateur reprend les propos de Bob Hunter, un des cofondateurs, grâce aux écrits qu’il a laissés, et le réalisateur Jerry Rothwell a réuni plusieurs des premiers militants de l’organisation, dont les témoignages sont combinés à des tonnes d’images d’archives. Le portrait qui en ressort montre les tensions internes qui ont déchiré l’organisme, les dangers auxquels il a fait face, tout comme son importance pour le mouvement écologiste. Vraiment très, très intéressant. (Andréanne Chevalier)

2. Le Dep
Le cinéma québécois ne compte que très peu de longs métrages autochtones. Le Dep fait certainement sa marque dans cette branche en émergence. Produit avec un microbudget, le film a relevé le défi. Dans une atmosphère intimiste, c’est avec la gorge nouée et les frissons qui nous traversent le corps qu’on se laisse prendre dans l’histoire de ces jeunes Innus qui tentent d’échapper à leur passé. La performance des acteurs est savoureuse. En salle dès aujourd’hui. (Laurence Houde-Roy)

3. Les beaux malaises en DVD
Avec la deuxième saison des Beaux malaises, présentement en DVD, Martin Matte réussit à ne pas se répéter et à imaginer un bon nombre de situations dans lesquelles on n’aimerait franchement pas se retrouver, mais dans lesquelles on rit fort de le voir se dépêtrer. En prime sur le coffret DVD, on retrouve le très drôle épisode spécial de Noël, des bloopers et un avant-goût de la troisième saison… qui laisse présager que les malaises ne sont pas encore épuisés! (Jessica Émond-Ferrat)

4. Je t’aime en DVD
Découverte de 2013 au gala Les Olivier, Adib Alkhalidey a depuis été vu à maintes reprises: dans Les beaux malaises, dans la websérie 7$ par jour et, bien sûr, aux commandes de son premier one man show, Je t’aime, désormais disponible en DVD. On se plaît à découvrir ou à revoir autant son imitation tordante de jeunes filles parlant de Lady Gaga que son plaidoyer délicieux pour la langue française, et on a hâte au prochain spectacle. (Jessica Émond-Ferrat)

5. Gloire et déchéance des grandes puissances
L’intitulé «Cette semaine, on craque pour…» ne s’applique peut-être pas tout à fait à ce second roman signé par l’auteur du succès-surprise de 2011, Les Imperfectionnistes. On dirait plutôt «Cette semaine, on est vraiment déroutée par» ou «Cette semaine, on est laissée perplexe par» le nouveau-né de Tom Rachman. Car l’ex-reporter devenu écrivain nous entraîne ici bien loin de la salle de rédac romaine de son premier bouquin, dans un récit d’aventures en trois temps sur l’identité, la découverte de soi et le mensonge, qui devient, par la bande, une ode aux livres, à l’étrangeté, à une certaine forme de paresse, aux exclus. Un «roman à énigmes», comme le remarque l’un des personnages, bourru bonhomme qui possède certaines clés aux énigmes en question. À lire, avec étonnement, aux éditions Québec Amérique. (Natalia Wysocka)

6. Blackout, de Sarah Hepola
C’est l’histoire d’une petite fille qui voulait jouer aux grands, qui piquait, en cachette, des gorgées dans les cannes de Pearl Light sirotées avec modération et abandonnées pour la nuit, voire deux, dans le frigo par ses parents. L’histoire d’une ado timide, qui voulait être comme les «populaires» de son école, et qui trouvait la force de le devenir dans la bière, le vin, plus tard le cognac, la tequila, bang bang, L’histoire d’une trentenaire qui se sentait toujours de trop, sauf quand l’alcool flottait dans ses veines au point de lui faire faire les blackout du titre, et lui faire oublier tout, de sa sacoche à son mal de vivre. Journaliste pour Salon, l’Américaine Sarah Hepola raconte comment elle a commencé à boire, continué, arrêté, arrêté d’arrêter puis arrêté pour de bon dans cette bio super bien écrite, sensible, perspicace, franche, honnête, qui aborde même toute la douleur et le vide laissés par l’abandon de ce qui la détruisait. En librairie aux éditions Grand Central. (Natalia Wysocka)

Capture d’écran 2015-08-10 à 11.42.43 AM7. Wet Hot American Summer
«Prequel» en forme de télésérie au film culte de 2001 qui porte le même nom, Wet Hot American Summer, c’est un divertissement complètement assumé, un peu con, porté par les meilleurs acteurs comiques où on porte aussi, époque révolue oblige, beaucoup de jeans. Tout dans cette série semble être inspiré par des discussions de 4 h du mat’ avec les copains façon: «Heille! On devrait utiliser de la glue verte et une canne de légumes qui parle!» «Quelle bonne idée!» Vous voyez le genre? Mettez votre cerveau à off. Savourez. (Natalia Wysocka)

On se désole pour…

Le nouveau Fantastic Four
Le défi était compliqué: repartir de zéro seulement sept ans après une version précédente et trouver sa place parmi les films de superhéros qui pullulent. On était enthousiaste quant aux jeunes acteurs choisis pour l’Homme élastique, la Femme invisible, la Torche humaine et la Chose, mais on n’a pas trouvé crédible que certains interprètent des étudiants du secondaire. Et l’intrigue? Se concentrer sur le passé et la formation dans l’adversité du quatuor plutôt que sur les explosions: un peu long, mais original. Ruiner le tout par un final hollywoodien trop classique à l’époque des Avengers et autres Guardians of the Galaxy = échec. (Baptiste Barbe)

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