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Jean-Sébastien Girard est vraiment «Un garçon pas comme les autres»

Jean-Sébastien Girard
Jean-Sébastien Girard présentait la première de son spectacle «Un garçon pas comme les autres» à l'Olympia de Montréal, mercredi. Photo: Patrick Beaudry – SNAPePHOTOS

Jean-Sébastien Girard a présenté son premier spectacle solo, Un garçon pas comme les autres, en grande première à l’Olympia de Montréal, mercredi soir. Entré sur scène en chantant, il a lancé une rose en direction de sa tendre maman, Monique, personnage bien connu de ses chroniques à La soirée est (encore) jeune et vedette de son spectacle, en continuité avec l’univers qu’il s’est créé en une décennie de l’émission radiophonique devenue culte.

Jeannot, de son petit surnom, retrace pendant 90 minutes de rire sa jeunesse marquée par son amour pour le showbiz, par sa relation fusionnelle avec sa mère qui se poursuit à ce jour, par la déception dans le regard de son feu père pompier et par les moqueries qu’il a subies dans la cour d’école.

Et il a des photos d’archives délicieusement gênantes pour appuyer ses propos! On découvre le jeune Jean-Sébastien victime d’une permanente des années 80 qui lui donne l’air de «Marguerite Blais dans une tourbière» ou son apparition à l’émission SOS Télé durant laquelle une acuponctrice lui fait un traitement alors qu’il est étendu sur le comptoir de cuisine.

Tout au long du spectacle, Jean-Sébastien Girard présente des photos, dont celle-ci, où on le voit accompagné de sa mère. Photo: Patrick Beaudry – SNAPePHOTOS

L’univers de Jeannot

Au passage, on retrouve les références typiques de Jean-Sébastien Girard qui, sans nous faire nécessairement découvrir de nouvelles facettes du personnage, s’amuse à l’approfondir. On pense à de vieilles émissions telles que Sous un ciel variable et Poivre et sel («comparé à ça, Km/h est un chef-d’œuvre woke»), mais aussi à une pléiade de noms appartenant à la culture pop.

Chantale Daigle, Jean Lapointe («un grand épicurien»), Claire Samson, Michèle Richard, Caroline Néron ou encore Pénélope McQuade sont tant de gens qui reçoivent des fleurs, mais plus souvent le pot. Jeannot est un des rares qui peut se permettre tant de pointes sans se mettre à dos tout le milieu (sauf peut-être Marie-Mai, se souviendront les fans de La soirée).

Dans la même veine, Jean-Sébastien Girard sait faire des gags sur des sujets comme l’infidélité de son père et… le deuil périnatal, sa mère ayant perdu un enfant à la naissance. Elle a les reins solides, cette Monique, mais il faut dire que son fils, qui ne manque pas de cran, a trouvé le parfait ton, très poli et bon enfant, pour se permettre des blagues qui seraient odieuses dans une autre bouche. Un vrai tour de force!

Une autre force de Jean-Sébastien Girard, c’est sa façon de parler d’homosexualité et de lui sans nécessairement lier les deux. Ce n’est pas qu’il se cache, bien au contraire, mais il poursuit ce procédé humoristique bien établi à La soirée où il crée une sorte de distance avec le sujet.

«J’aime dire que je suis un mélange entre Mike Ward et Michel Louvain», lance-t-il dans les premières minutes de son one-man-show. C’est que, comme le regretté chanteur, il «attend d’être mort avant de dévoiler [son] plus grand secret».

C’est dans ces moments-là que, sourire aux lèvres, on se dit que Jean-Sébastien Girard est véritablement Un garçon pas comme les autres.

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