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La foire Papier est morte, vive Plural!

La foire d'art contemporain Plural tient son édition inaugurale jusqu'à dimanche. Photo: Jean-Michael Seminaro

Après avoir célébré son 15e anniversaire l’an dernier, la foire Papier change d’identité et devient Plural, qu’on prononce en français comme en anglais. L’événement, une occasion de faire des acquisitions en art contemporain ou simplement de se remplir les yeux et l’âme de beauté, se tient au Grand Quai du Port de Montréal jusqu’à dimanche.

Depuis quelques années déjà, la foire – qui peut toujours compter sur Karine Vanasse comme porte-parole – n’était plus uniquement réservée aux œuvres sur papier. Le changement d’identité reflète donc cette évolution, mais aussi le nouveau marché dans lequel s’insère désormais Plural, qui a laissé d’autres joueurs miser sur le filon des artistes en émergence – bien que la foire continue d’en présenter en quantité, permettant à des acheteur.euse.s de divers budgets d’investir en art.

«Plural, ça vient de pluralité, explique en entrevue Julie Lacroix, la directrice générale de l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) qui organise la foire. On peut le regarder avec d’autres niveaux de lecture: la pluralité des pratiques et des médiums, le pluralisme… On aimait aussi que, quand on l’aborde pour la première fois, c’est intrigant. Et justement, une bonne œuvre en art contemporain, c’est une œuvre qu’on va questionner.»

Plus d’exposants que jamais

Preuve que Plural, qui présente de plus en plus d’œuvres d’artistes établi.e.s, valorise toujours les artistes en émergence, on retrouve cette année un kiosque de la relève et nombre d’ateliers consacrés à celle-ci.

D’ailleurs, parce que la foire se déroule pour la première fois sur deux étages, elle peut accueillir plus de galeries – et donc plus d’œuvres. Près d’une cinquantaine de galeries, qui arrivent chacune avec les œuvres d’un.e ou plusieurs artistes qu’elle représente, sont rassemblées cette année. «C’est beaucoup plus qu’on n’en a jamais eu. Deux étages, c’est presque deux fois plus de choses à voir!», souligne Julie Lacroix.

Le nombre d’artistes, qui sont très majoritairement canadien.ne.s, est pratiquement incalculable. Parmi les œuvres qui ont particulièrement marqué Métro lors de sa visite, pensons à l’installation Danser avec son fantôme d’Elisabeth Perreault, au pliage de papier de soie d’Erin Vincent, au plexiglas gravé de Laurent Lamarche ou encore aux nombreuses toiles de Carol Wainio.

Danser avec son fantôme d’Elisabeth Perreault. Photo: Constance Cazzaniga

Grande nouveauté: Plural regroupe des galeries de partout au Canada plutôt qu’uniquement du Québec, ce qui ouvre davantage la foire au marché torontois, plus développé que le marché montréalais. Éventuellement, Plural pourrait s’ouvrir à des galeries internationales, évoque Julie Lacroix. «Avant notre 20e anniversaire, ça pourrait être chouette d’avoir une présence internationale à Montréal», lance-t-elle avant de rappeler qu’il faut que les acheteur.euse.s soient au rendez-vous.

Plus d’exposants, ça veut aussi dire qu’il faut prévoir plus de temps pour faire le tour de la foire, que l’on désire faire une acquisition ou pas. Pour que les visiteur.euse.s qui souhaitent consacrer un après-midi, voire une journée, à la foire puissent manger un morceau, Plural propose, pour la première fois, un service de restauration sur place. Les services de traiteurs de la réputée pâtisserie Rhubarbe ont en effet été retenus.

Comme quoi Plural taille sa place dans la cour des grands.

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