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Les coopératives de travailleurs actionnaires: une solution gagnant-gagnant

Implantées dans plus de 70 entreprises au Québec, les coopératives de travailleurs actionnaires (CTA), encore méconnues du monde entrepreneurial, offrent de multiples avantages pour les employés ainsi que pour leur employeur.
Regroupant les employés salariés de l’entreprise à capital-actions, c’est la CTA qui devient actionnaire. Elle peut ainsi être représentée au conseil d’administration de l’entreprise et avoir sa part des profits générés par la compagnie.

«La compagnie demeure la même, sauf qu’il y a l’ajout d’un nouvel actionnaire, la CTA, et que l’employé a des déductions sur sa paie pour payer son investissement», affirme Chantale JolicÅ“ur, directrice générale de la zone de coopération, qui regroupe les trois coopératives de développement régional de Montréal-Laval, de Lanaudière et des Laurentides.

Un cas de réussite
En septembre 2007, l’entreprise de développement de logiciels Pyxis Tech­no­logies a décidé d’implanter une CTA. «Au moment où j’ai découvert le concept de CTA, nous étions à la recherche d’un modèle qui susciterait un engagement plus fort des employés, mais en implantant également un mécanisme équitable de partage des résultats», explique André Brissette, qui est à la source du projet.

Déjà bien à l’aise avec le modèle coopératif, Pyxis Technologies, en moins de deux mois, a intégré la CTA sans heurts. «Je crois que ça n’a rien changé, parce que les gens se sentaient déjà responsables de la performance de l’entreprise», affirme Isabelle Therrien, présidente du conseil d’administration de la CTA.

Entreprises en difficulté s’abstenir
Bien que la transition ait été concluante pour Pyxis Technologies, Chantale JolicÅ“ur ne croit pas que modèle de la CTA soit applicable dans toutes les entreprises. Particulièrement efficace dans celles qui sont en croissance ou qui doivent prévoir une relève aux actionnaires vieillissants, l’implantation d’une CTA est toutefois à proscrire dans les compagnies qui ont des problèmes financiers et qui ont besoin d’un investissement pour renflouer leur coffre. «Bien qu’à court terme ça puisse être bénéfice pour l’entreprise, les risques sont beaucoup trop gros pour les employés, qui pourraient voir leur investissement partir en fumée», met en garde Mme JolicÅ“ur.

Du côté des employés, il est important que le concept soit bien compris afin qu’il n’y ait pas de malentendu. «Il ne faut pas que les CTA soient perçues comme un syndicat, ajoute Mme JolicÅ“ur. L’employé n’aura pas plus de pouvoir décisionnel s’il devient membre de la coop.»

Info :?www.cdr.coop

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