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Agriculteurs bien formés demandés

Les agriculteurs d’aujourd’hui sont loin de ressembler aux fermiers d’antan. La taille des entreprises agricoles et l’automatisation des équipements font de ce secteur un milieu où les employés doivent avoir de plus en plus de formation pour pouvoir réaliser les tâches quotidiennes. Bien que les entrepreneurs vieillissent et aient plus que jamais besoin de main-d’Å“uvre, la relève se fait de plus en plus rare, et les employés spécialisés et formés se font désirer.

«Nous souffrons présentement de la rareté de main-d’Å“uvre dans le secteur agricole. C’est en partie dû au fait qu’avant, c’était très familial. Aujourd’hui, les familles sont plus petites, ce qui oblige à engager des employés à l’extérieur de la famille», explique Judith Lavallée, agente d’information et de recher­che chez Agricarrières.

Selon un portrait de la relève publié en 2006 par le ministère de l’Agri­cul­ture, des Pêcheries et de l’Alimen­tation du Québec, seulement 63 % de la relève posséderait un diplôme – professionnel (24 %), collégial (30 %) ou universitaire (9 %) -, ce qui incite le MAPAQ à «pousser pour augmenter le niveau de formation des travailleurs agricoles», indique Hélène Brassard, responsable du développement et de la politique jeunesse au MAPAQ. Selon elle, la formation est un gage de réussite en agriculture.

Que la spécialisation soit en production animale, végétale ou horticole, ou que la formation soit professionnelle, collégiale ou universitaire, une multitude de choix s’offrent à une personne intéressée à travailler dans le domaine agricole. Qualités requises : être vaillant, polyvalent, aimer les animaux, avoir une forte résistance physique et ne pas avoir peur de se salir les mains.

Portrait de trois formations dont les taux de placement frôlent les 100 %.

  • Diplôme d’études professionnelles en production laitière

Le DEP en production laitière permet à l’étudiant de devenir ouvrier spécialisé, après une formation de 1 245 heures. Les conditions d’admission sont les plus souples pour quelqu’un qui désire entrer sur le marché du travail le plus tôt possible. Seule une 3e année secondaire est re­quise, avec une 4e année secondaire en langue d’enseignement, en langue se­con­de et en mathématiques. Les tâches de l’ouvrier agricole consistent entre autres à semer, fertiliser, cultiver, irriguer, pulvériser et récolter les produits agricoles; à nourrir et à s’occuper du bétail et de la volaille; à traire les vaches; conduire et à entretenir le matériel et les machines agricoles.

  • Diplôme d’études collégiales en gestion et exploitation d’entreprise agricole

Destinée à ceux qui désirent devenir propriétaires d’entreprises agricoles, cette formation vise à former des exploitants et gestionnaires. Au terme de ces 2 745 heures, au cours desquelles l’étudiant aura à choisir entre deux volets, soit production animale et production végétale, l’étudiant maîtrisera tous les aspects du métier.

En ce qui concerne l’exploitation, le travail, en plus des tâ­ches quotidiennes, consiste à entretenir et à réparer la machinerie, l’équipement, les tracteurs et les bâtiments. Sur le plan de la gestion, les étudiants acquér­ront les compétences pour élaborer les divers programmes relatifs aux principales productions; planifier l’aménagement des bâtiments, la conservation du sol et le contrôle de l’eau; gérer les matières organi­ques; choisir adéquatement l’équipement, les tracteurs et la machinerie; et réaliser et contrôler les opérations administratives courantes d’une entreprise agricole.

  • Baccalauréat en agronomie

Aussi appelée sciences agricoles, l’agronomie vise à fournir une vision globale des systèmes de production, une bonne intégration des connaissances, une bonne compréhension de la réalité agricole de même que des aptitudes personnelles et une maîtrise de la communication. À la suite de la formation en agronomie, l’étudiant pourra devenir agronome, conseiller agricole, représentant commercial, consultant, gestionnaire de programmes et de projets, administrateur ou chercheur.

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