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Messager à vélo: travailler sur deux roues

Michael P. Ventura, Metro World News

La Grosse Pomme est célèbre pour la densité de son trafic… et l’absence de courtoisie de ses automobilistes. Pas la meilleure combinaison pour les cyclistes.

Cependant, grâce aux nouvelles pistes cyclables et à d’autres modifications, la ville rend les rues de plus en plus sûres pour les voyageurs sur deux roues – des promeneurs du dimanche aux messagers à vélo, qui gagnent leur vie en se frayant un chemin dans la frénésie de l’heure de pointe, contournant de leur mieux les portes de taxi qui s’ouvrent inopinément.

Austin Horse, 26 ans, de Brooklyn, s’est arrêté quelques minutes pour décrire le quotidien d’un messager à vélo au cÅ“ur de la Grosse Pomme.

Comment avez-vous commencé votre carrière?
Durant mes études secondaires, je travaillais comme mécano dans une boutique de vélos. Nous avions des messagers comme clients, et c’est de cette manière que j’ai pu en savoir plus sur le métier. Ça me semblait cool, et ça l’est vraiment. C’est probablement l’un des emplois qui procurent le plus de liberté, en autant qu’on le fait bien.

Quelle liberté?
L’imprévu fait partie du travail. Ainsi, au lieu de faire des tâches qui deviennent répétitives à la longue, on fait un boulot diversifié qui a le potentiel de devenir très stimulant.

Des histoires d’horreur? De belles expériences?
Rien ne ressort vraiment parce que toute la journée, tout est fantastique. Je me promène et je me sens vraiment excité par tout ce qui se passe. Mais parfois, bien sûr, certaines choses me dérangent. Un jour, des passagers ont ouvert la porte d’un taxi sur ma main, qui s’est coincée entre la porte et mon guidon. Ils ont refermé la porte et ont tenté de partir, mais ils n’ont pas pu étant donné que mon vélo était aussi coincé.

Quelle note donneriez-vous à New York en tant que ville du vélo?
Ça s’améliore. Le [ministère des Transports] apporte beaucoup de changements dans les infrastructures. Pour les messagers, toutefois, ça ne fait pas une si grosse différence, puisque nous sommes bons dans notre travail et que nous nous sentons à l’aise dans les rues.

Est-ce que votre industrie est touchée par la crise?
Probablement que dans quelques mois, nous verrons davantage d’effets. Par exemple, dans ma compagnie, certains de nos clients soutiennent des productions au cinéma et à la télé. Donc, nous faisons des aller-retour entre les plateaux, la compagnie de financement et la compagnie d’édition. S’ils n’ont plus les fonds nécessaires pour faire de nouvelles séries ou de nouveaux films, il n’y aura plus de plateaux. Nous faisons beaucoup de publicité aussi. Si un budget est coupé, nous livrerons moins de paquets. [Les messagers] transportent des documents architecturaux aussi. Il est certain que la construction ralentit; donc, il y a moins de boulot pour nous.

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