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Formations courtes: repartir sur de nouvelles bases

Frédéric Khalkhal, Métro

Les études longues ne conviennent pas à tout le monde. Certains jeunes souhaitent entrer rapidement dans la vie active; d’autres, moins jeunes, veulent se perfectionner ou se réorienter en un minimum de temps. Un apprentissage accéléré répond aussi aux besoins spécifiques des nouveaux arrivants. Pour satisfaire tout le monde, un large éventail de formations courtes sont proposées au Québec, au public comme au privé.

Certificat de formation préparatoire au travail (CFPT), Diplôme d’études professionnelles (DEP), Attestation de spécialisation professionnelle (ASP), Certification de formation à un métier semi-spécialisé (CFMSS), Attestation de formation professionnelle (AFP), formation continue en entreprise et autres programmes d’études professionnelles et techniques proposent, en trois ans au maximum, un bagage suffisant pour entrer dans la vie active.

Tous ces programmes ont un point en commun : ils sont conçus pour répondre rapidement aux besoins de formation de la main-d’Å“uvre destinée aux entreprises Å“uvrant dans des secteurs où le recrutement de main-d’Å“uvre spécialisée est difficile et aux entreprises désireuses d’investir dans des secteurs en émergence.

L’exemple du secteur technologique est peut-être le plus éloquent. Étant donné le taux de placement élevé en informatique, plusieurs personnes sont prêtes à y investir temps et argent. Cette clientèle inspire donc son lot de programmes publics ou privés, collégiaux ou universitaires, qui proposent des formations courtes sur quelques mois.

Public ou privé?
Par exemple, le Collège Gérald-Godin, dans l’ouest de l’île de Montréal, propose «des programmes de formation courts qui favorisent le développement de compétences utiles sur le marché du travail, explique-t-on sur son site internet, pour changer de carrière, pour se perfectionner ou pour répondre aux besoins spécifiques des nouveaux arrivants.»

Une dizaine de programmes sont proposés aux élèves de l’école : Perfectionnement de production pharmaceutique, Techniques d’éducation à l’enfance, comptabilité pour nouveaux arrivants, Langue, société québécoise, nouvelles technologies ou encore les nouvelles Techniques en sûreté aéroportuaire. «Un secteur où la demande de personnel est forte», explique Lucie Boisvert, adjointe administrative de l’établissement public. Ces formations durent de 3 à 13 mois et ne sont proposées qu’aux adultes. Une attestation d’études collégiales reconnue par le ministère est délivrée à la fin de l’enseignement.

Places comptées
Si les coûts de l’inscription sont modi­ques au public, les cours, même s’ils ne sont pas contingentés, ne peuvent pas accueillir tout le monde. «Il est possible que nous refusions des gens quand le programme est complet», précise Lucie Boisvert.

C’est le délai d’admission parfois long qui s’ensuit au public que tentent d’exploiter les établissements privés. Ceux-ci proposent sensiblement les mêmes programmes de formation courte aux mêmes publics. David Bilodeau, directeur des admissions du campus de Montréal du Collège CDI, a vite fait de faire la distinction entre son collège et les établissements publics.

«Nos formations courtes sont différentes de celles offertes au public, car nous avons un ratio élèves/professeur très faible, dit-il. Par ailleurs, nous avons un service de placement dont le taux de réussite est de 92,1 %. Et puis nous n’avons pas de délais d’attente, alors que dans le public, on peut attendre près d’un an et demi avant de commencer une formation.»

Ce sont surtout les coûts qui font la différence. À titre d’exemple, au Collège CDI, l’inscription peut coûter de 3 500 à 20 000 $. 

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