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Le docteur des arbres

La formation en arboriculture a le vent dans les voiles. «Avec le départ à la retraite de plusieurs employés municipaux et l’entretien du réseau d’Hydro Québec, la profession est en pleine expansion», lance Marc Grégoire, du Centre de formation horticole de Laval. «La crise du verglas en a été le déclencheur. Après la crise, les municipalités et Hydro-Québec ont mis plus d’emphase sur l’entretien des arbres, explique Maurice Pilotte, enseignant au Centre de formation des Moissons. Le verglas a mis en lumière l’importance d’un élagage régulier des arbres.»

Veiller à la santé des arbres
L’enseignant Jean Lamon­tagne, du centre de formation Fierbourg,  ajoute : «Notre attitude envers l’environnement a aussi changé. Les particuliers commencent à utiliser les services des élagueurs.»

Selon lui, les arbres ont aussi une valeur pécuniaire. «Ils améliorent la valeur des propriétés. Certains arbres peuvent valoir jusqu’à 8 000 $. Les propriétaires ont donc intérêt à veiller à leur bonne santé.»

Un nouveau marché lucratif s’ouvre donc pour les élagueurs, qu’on nomme aussi émondeurs.

Pourtant, les étudiants ne se bousculent pas pour suivre le DEP en arboriculture-élagage, le seul programme reconnu par Québec. «Le métier est mal connu, mais il est aussi physiquement exigeant, les heures sont longues et le taux d’accidents frôle, selon la CSST, les 20 %, un pourcentage proche de celui des dynamiteurs», souligne Jean Lamontagne. Ces conditions pourraient expliquer pourquoi, malgré la vitalité du secteur, le taux de rétention des jeunes élagueurs tournerait autour de 60 % après trois ans.

Une équation que refuse de poser Marc Gregoire.  «L’ex­cel­lence de l’enseignement peut être aussi responsable de cette situation.  Après leurs études, beaucoup de finissants vont réorienter leur carrière vers d’autres domaines de l’arboriculture. Grâce à la formation théorique et pratique, ils deviennent presque des techniciens en soins des arbres. Ils étudient les sols, ils peuvent donner des conseils sur le traitement des arbres, etc. Ils ont les connaissances nécessaires pour devenir des experts en soins des arbres.»

Les candidats au DEP de­viennent donc, à l’obtention de leur diplôme, des employés très recherchés. «Pas à l’obtention du diplôme, bien avant, corrige Maurice Pilotte. Dès la fin du stage, la majorité d’entre eux ont une promesse d’emploi.» 

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