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DEP en électricité: «Il manque d'électriciens partout»

Marlène Joseph-Blais - Métro

Le DEP en électricité fait présentement face aux contrecoups de la récession économique. Pourtant, les responsables des établissements qui offrent ce programme estiment qu’il demeure une possibilité d’études très intéressante.

«Quand on a un diplôme, c’est pour la vie. En plus, d’ici cinq ans, les travailleurs dans des secteurs comme la construction seront très demandés partout», affirme Michel Arbour, enseignant en électricité au Collège technique Aviron à Montréal.

Offert dans trois établissements d’enseignement à Montréal, le cours en électricité s’est transformé au cours des dernières années. Autrefois divisée en deux volets, électricité de construction et électricité d’entretien, la formation de 1 800 heures offre maintenant une gamme plus complète de cours, pour former des électriciens plus polyvalents.

Lorsqu’ils ont terminé leur DEP, la liste des endroits où les diplômés peuvent travailler est longue : compagnies électriques, Hydro-Québec, municipalités, hôpitaux, grands hôtels, mines, etc.

Théorie et pratique
Au début des 15 mois de formation, les futurs électriciens doivent suivre une série de cours d’information sur le métier et de mathématiques. Par la suite, on les met en contact avec les outils et les installations électriques le plus tôt possible. «On tente de rendre les cours le plus pratiques possible, les étudiants apprennent donc rapidement à manipuler le matériel et à faire des manÅ“uvres», explique M. Arbour.

Les étudiants inscrits en électricité n’ont pas la possibilité de faire des stages au cours de la formation, étant donné les dangers du métier. Cependant, à la fin des 15 mois, chaque finissant doit faire 150 heures de travail rémunéré pour pouvoir obtenir sa carte d’apprenti. «C’est un peu un test de compétences. S’ils font du bon travail, les étudiants sont généralement gardés dans l’entreprise où ils ont fait leurs 120 heures», indique Jérôme Harou, enseignant en électricité à l’École des métiers de la construction de Montréal.

Par la suite, l’électricien en herbe doit travailler 8 000 heures dans un milieu de travail pour être éligible à l’examen de compétences de la Commission de la construction du Québec. S’il le réussit, il pourra obtenir le titre d’électricien.

Pour ce qui est des femmes, elles se comptent sur les doigts d’une main, chaque année, dans les groupes d’étudiants en électricité. «On souhaiterait atteindre un nombre de femmes équivalent à 5% de notre clientèle étudiante, mais on n’y est pas encore arrivé», soutient M. Harou.

En 2008, le DEP en électricité présentait un taux de placement de 78,7%. Compte tenu de la situation économique actuelle, les enseignants du programme considèrent que ce taux est bon.

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