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David Pain, de la France au Québec

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal, des portraits de personnes immigrantes qui ont réussi à s’intégrer dans leur milieu de travail.

David Pain a suivi le fil de l’amour, qui l’a mené jusqu’à Montréal, où il est devenu citoyen canadien l’hiver dernier. Employé par Deloitte, il a d’abord travaillé comme vérificateur en comptabilité, puis il a obtenu son diplôme de comptable agréé et est maintenant directeur de Certification et services-conseils. «La finance est un monde en constante évolution. J’apprécie la diversité des entreprises avec lesquelles je collabore. C’est vraiment une grande richesse.»

Natif de la région de Bordeaux, en France, il a fait un détour par le Sénégal pour suivre son père militaire, puis est retourné en France avant de faire le grand saut en 2003 pour venir rejoindre sa douce qui étudiait à Montréal. Après avoir obtenu son permis de résidence, il a sollicité son employeur français, Deloitte, afin d’offrir ses services à la branche montréalaise.

Et la grande aventure commençait… Selon David Pain, pour un Français, la proximité culturelle est trompeuse. «Beaucoup de Français viennent au Québec en se disant : ce sera pareil comme chez nous, mais en mieux! Ça crée des surprises… Certains clivages culturels apparaissent au moment où on s’y attend le moins.»

Au travail, par exemple, il aime bien que la hiérarchie soit moins imposante, mais il a dû adapter son style aux Québécois. «Ici, les réunions d’affaires se font davantage dans le consensus, comparativement à ce qui se passe en France. Ça ne sert à rien d’essayer d’imposer son point de vue, car ça ne marchera pas.»

Si la première année est une étape cruciale, l’adaptation se fait au fil du temps, et ce, même si on n’a pas toujours les mêmes références. «Je m’intéresse encore beaucoup à ce qui se passe en France et je ne peux pas toujours le partager avec les gens d’ici. De même, je ne peux partager mon expérience d’immigrant qu’avec d’autres immigrants qui vivent des problématiques semblables.» Il s’implique d’ailleurs dans l’Association des Anciens des Grandes Écoles de France au Canada (AAGEFC) afin de partager son expérience avec les nouveaux venus.

Une intégration facilitée
«Les gens sont chaleureux et courtois ici. Il y a une volonté d’intégrer ceux qui immigrent, d’aller vers eux. On ne les met pas de côté. Moi, je l’ai vraiment ressenti à mon arrivée ici.» Il estime par ailleurs avoir une qualité de vie enviable à Montréal. «On a peut-être moins de vacances qu’en France, mais le rythme de travail est moins effréné.» Les parcs, les services publics, l’accès moins coûteux à l’art et la proximité des grands espaces sont tous des avantages appréciables, selon lui.

De même que le cosmopolitisme : «Faisant partie d’un couple mixte, car ma femme est originaire du Bénin, je trouve plus facile de vivre à Montréal, où cette mixité indiffère.» Il ne se voit pas vivre ailleurs dans un proche avenir. Il continue de creuser sa niche professionnelle ici et sera d’ailleurs bientôt nommé directeur principal.

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