Les professionnels de l'éducation déplorent un manque de reconnaissance
Les professionnels de l’éducation – dont font partie les psychoéducateurs, les orthophonistes, les conseillers d’orientation et les animateurs de vie étudiante, par exemple – ont déploré hier le peu de reconnaissance exprimé à leur endroit par la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, et demandent à jouer un rôle actif dans la lutte contre le décrochage.
Alors que s’amorce aujourd’hui la Semaine des professionnels de l’éducation, ces derniers ont rappelé à Mme Courchesne que leur rôle, quoique méconnu, est «essentiel pour lutter contre le décrochage scolaire au Québec».
«Aux côtés des enseignants, les professionnels de l’éducation interviennent quotidiennement dans l’ensemble des écoles au Québec pour aider les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, a rappelé par voie de communiqué le président de la Fédération des professionnels de l’éducation du Québec (FPPE), Jean Falardeau. Dans ce contexte, il est renversant de constater que la ministre de l’Éducation ait pu élaborer une stratégie de lutte contre le décrochage scolaire en omettant d’appuyer en partie celle-ci sur les compétences spécialisées des professionnels de l’éducation.»
Précisions demandées
Estimant que les professionnels de l’éducation doivent faire partie du plan de lutte contre le décrochage scolaire annoncé par Québec au mois de septembre, la Fédération a demandé à la ministre Courchesne de préciser quel rôle elle entendait réserver à ses membres. «Ce n’est pas normal que la ministre suggère de recourir aux Carrefours jeunesse emploi pour mieux accompagner les élèves de 4e et 5e secondaire afin de amener à la diplomation, plutôt que de proposer une présence accrue des professionnels dans nos écoles, dont le nombre est d’ailleurs insuffisant», a estimé M. Falardeau.