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DEP Assistant technique en pharmacie: le bras droit du pharmacien

L’assistance technique en pharmacie (ATP) est un métier en croissance qui recrute sans cesse de nouvelles têtes sur l’île de Montréal.

Pour exercer cette profession aux tâches très variées, le diplôme d’études professionnelles (DEP) reste fortement conseillé, voire obligatoire, notamment pour obtenir un emploi dans les hôpitaux ou un meilleur taux horaire au moment de l’embauche.

 «Il y a eu une grosse pénurie de pharmaciens. Aujourd’hui, c’est aussi le cas pour les ATP», estime Patrick Bossé, directeur du département de santé au collège Hertzing. «Près de 99 % de nos finissants décrochent un emploi à la fin de leurs études», ajoute-t-il.

Que ce soit en laboratoire, en pharmacie ou à l’hôpital, l’assistant technique en pharmacie remplit une série de tâches tout aussi importantes que celles du pharmacien, comme, entre autres, préparer des médicaments, gérer des stocks, recevoir des ordonnances, etc.

Rôle de soutien
«L’ATP ne peut pas travailler sans le pharmacien et vice-versa, affirme M. Bossé. C’est un travail d’équipe.» C’est pourquoi le programme de l’école privée Hertzing comprend 16 mo­dules d’enseignement, qui vont de l’apprentissage du mode de calcul pharmaceutique à l’ajustement des outils orthopédiques et à l’hygiène des préparations stériles.

«L’ATP, c’est avant tout un métier de communication, où il faut être habile et s’adapter. Souvent, la seule différence entre deux pharmacies, c’est le service qu’elles offrent à leurs clients, puisque les prix sont réglementés», détaille Patrick Bossé.

L’ATP doit aussi faire preuve de minutie et d’un grand sens des responsabilités : «Car, entre un dosage de 0,1 et de 1, si on se trompe, on peut tuer un patient!» rappelle M. Bossé. Des possibilités d’avancement intéressantes sont aussi envisageables pour un ATP,?autant en pharmacie qu’en milieu hospitalier.

Des conditions de travail très différentes

  • Dans les hôpitaux, un ATP doit obligatoirement posséder un DEP. C’est là que le travail est le plus stable et les ATP ont généralement un mois de vacances par an. Le salaire varie entre 16 $ et 22 $ l’heure.
  • Dans les pharmacies, les horaires sont plus flexibles, car les pharmacies peuvent être ouvertes de 7 h à minuit. Les ATP ont généralement deux semaines de vacances. Les salaires varient entre 12 $ et 19 $ l’heure, selon l’expérience. Des négociations sont toutefois possibles.

«Mais les pharmacies ont souvent une grande capacité de payer, et les négociations de salaires se font souvent directement avec le gérant, en fonction de l’expérience de chaque employé, note Patrick Bossé, au collège Hertzing. Certaines pharmacies emploient même des ATP dépanneurs à des tarifs plus élevés, car elles n’arrivent pas à combler des postes.»


Témoignagne: Être ATP à 23 ans

Melysa Fleuri ne détient pas de di­plôme, mais, à 23 ans, elle est déjà employée au sein de l’entreprise Uniprix, et ce, depuis 7 ans.

«J’ai été chanceuse qu’une entreprise reconnaisse que je pouvais avoir du potentiel et m’accueille jeune. Je venais de terminer mon DES, et je voulais tenter ma chance, car je savais que le diplôme n’était pas obligatoire pour entrer dans une pharmacie communautaire», affirme-t-elle.

Melysa travaille cinq jours par semaine, dont souvent un soir de semaine et une fin de semaine sur deux.

Durant toute l’année, la bannière Uniprix lui offre, comme à tous ses ATP, une formation continue gérée par le Campus Uniprix, qui a été créé à cette fin. «Une fois par mois, nous avons des formations sur des thèmes liés au travail, à l’issue desquelles nous pouvons même avoir des crédits et un diplôme recon­nu par Uniprix», détaille la jeune femme.

Sur le terrain, les journées ne se ressemblent pas : «Il faut toujours être actif, car c’est un métier où on apprend tous les jours, assure Melysa. Notre mission, c’est de fournir le meilleur service possible aux clients pour améliorer leur quotidien. Avec le temps, on apprend à connaître les médicaments et les effets qu’ils ont sur l’organisme. C’est très enrichissant.»

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