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Faire face à la violence à l'école

Les Québécois semblent particulièrement préoccupés par la violence à l’école. Un tout nouveau programme universitaire pour les intervenants en milieu scolaire – et qui affichait complet deux jours après la date d’inscription – pourrait peut-être répondre aux attentes des parents inquiets. «Ce n’est pas la violence qui est à la hausse, mais le niveau d’insécurité par rapport à ce sujet. Les Québécois tolèrent de moins en moins ces actes-là à l’école», affirme Claire Beaumont,
la grande responsable de ce micro-programme en ligne offert à l’Université Laval.

Celle qui coiffe également le chapeau de codirectrice de l’Observatoire canadien pour la prévention de la violence à l’école indique que l’intérêt pour ce programme s’explique aussi par les nouvelles exigences du ministère de l’Éducation, qui a lancé son plan d’action en 2008. La violence à l’école : ça vaut le coup d’agir ensemble! invitait les écoles québécoises à dresser le portrait de la situation dans leur propre cour et à se doter d’une politique claire pour y contrer la violence. «Ce ne sont pas les gros actes de violence qui préoccupent. C’est l’accumulation de petits actes, par exemple les jeunes qui se font insulter à répétition.»

Le premier cours de ce micro-programme de deuxième cycle aidera les intervenants scolaires à définir les différents types de violence à l’école et leurs causes. Le deuxième cours ciblera les meilleures façons d’intervenir. Le troisième permettra aux étudiants d’établir leur propre plan d’action, adapté à leur école et à milieu de vie. «Les gens formés deviendront des intervenants qui voient les problèmes et qui sont capables d’utiliser les témoins.»

Dans le cadre de ce micro-programme, Claire Beaumont explique les conséquences de cette violence sur les victimes et les témoins, mais aussi sur les auteurs de celle-ci. «Ce sont des jeunes qui se retrouvent souvent sur l’aide sociale et qui ont des problèmes de toxicomanie.» Le Québec et le Canada ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour endiguer ce phénomène. Une étude effectuée en 2002-2003 pour le compte de l’Organisation mondiale de la santé indique que, sur 35 pays, le Canada arrive neuvième au chapitre du taux d’intimidation.

Claire Beaumont est cependant formelle : les Québécois, par leur mobilisation, veulent inverser cette tendance. «On fait beaucoup de prévention comparativement aux pays européens. Ils commencent la prévention à 15 ans. Nous, on commence bien avant.»

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