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Les programmes universitaires coopératifs de plus en plus valorisés

Photo: Métro

Les programmes d’enseignement universitaire coopératifs gagnent en popularité auprès des entreprises.

La formule,, qui n’était au départ qu’une méthode d’enseignement destinée à faciliter l’intégration des étudiants au sein de petites entreprises est devenue un modèle dont ne se passeraient plus de nombreuses grandes, moyennes et petites entreprises.

C’est l’Université de Sherbrooke qui, voilà 46 ans, a lancé la formule, une formule qui doit respecter l’alternance avec les semestres d’études, qui doit stimuler l’étudiant dans ses apprentissages et qui s’accompagne d’une rémunération de l’étudiant. Malgré le salaire qu’ils doivent verser, les employeurs ne se font pas tirer l’oreille pour prendre des stagiaires.

«Les entreprises ont besoin de se trouver du personnel et sont à la recherche de jeunes talents», explique Denis-Robert Élias, directeur général du Service des stages et du placement de l’Université de Sherbrooke. En informatique, donne-t-il en exemple, l’offre de stages est plus forte que le nombre d’étudiants inscrits au programme coopératif.

Cet engouement des employeurs à l’égard des étudiants inscrits aux programmes coopératifs, les dirigeants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) le vivent aussi. «La formule coop est valorisée par les entreprises, puisque les étudiants ont une expérience de travail», explique Brigite Kerhervé, directrice du programme de baccalauréat en informatique et génie logiciel à l’UQAM.

Selon elle, les stages en formule coopérative ont de nombreux avantages, dont celui de faire vivre l’expérience du marché du travail aux étudiants. De plus, la rémunération donnée permet aux étudiants de financer leurs études.

À Sherbrooke, le régime coopératif représente plus de 35 % de la formation et mobilise 50 employés à temps plein. À l’UQAM, seulement dans le département d’informatique, le quart des étudiants sont inscrits au programme coopératif, un chiffre qui a cependant baissé depuis quelques années. «C’est parce qu’il n’y a aucune difficulté à trouver un emploi, explique Brigitte Kerhervé. Alors, les étudiants ne sentent pas la nécessité de faire un stage.»

Le côté moins attirant des programmes coop, c’est le temps plus long pour terminer un baccalauréat. L’étudiant doit en effet prévoir qu’il aura son diplôme une année et demie après les cohortes des programmes réguliers. Les employeurs voient cependant d’un œil plus que favorable les jeunes qui évoluent avec ce régime. Les deux porte-parole l’affirment sans hésiter.

«On n’a plus à vendre le régime coopératif, explique Denis-Robert Élias. Les entreprises prennent ça au sérieux, et on le voit dans la façon dont elles accueillent les étudiants.»

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