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La formation ne suffit pas toujours

Tous les étudiants devraient formuler un plan de carrière, mais c’est encore plus important pour ceux qui suivent une formation académique.

Plusieurs étudiants suivent leur formation universitaire en pensant qu’elle suffira à les préparer au marché du travail. Or, cela n’est pas vrai pour tous. Comme je l’ai souvent remarqué dans cette chronique, certaines formations universitaires sont plus efficaces que d’autres pour préparer les étudiants au marché de l’emploi. Il s’agit surtout des formations professionnelles, c’est-à-dire des programmes d’études qui préparent à l’exercice d’une profession spécifique telle que le droit, le génie ou l’informatique.

Pour les étudiants inscrits à ces programmes souvent très exigeants, suivre la formation avec assiduité suffira souvent pour s’assurer de trouver un bon emploi après les études. Ces formations incluent fréquemment un stage, qui permet de découvrir l’utilité des apprentissages scolaires et qui facilite la transition entre l’école et l’emploi.

Cela dit, il y aura toujours des étudiants qui préféreront les formations à caractère plus académique (sciences sociales, lettres, philosophie). En effet, les formations à caractère professionnel ne conviennent pas à tous. De toute façon, si tous les étudiants suivaient ce type de formations, elles cesseraient d’être avantageuses. Les diplômés deviendraient soudainement trop nombreux pour les besoins du marché.

Il n’en demeure pas moins que les étudiants inscrits à des formations plus académiques sont désavantagés. Pour plusieurs d’entre eux, la formation universitaire ne suffira pas, à elle seule, à leur assurer un bon emploi.

Tous les étudiants devraient établir un plan de carrière durant leurs études, mais pour les futurs diplômés d’une formation académique, c’est une nécessité absolue. Ils sont trop nombreux à suivre leur formation en espérant que, une fois leur diplôme en poche, ils trouveront un emploi dans leur domaine. Comme leurs perspectives d’emploi sont plus faibles, ils doivent plutôt commencer à planifier leur transition vers l’emploi le plus tôt possible.

Tous devraient donc avoir un objectif de recherche d’emploi aussi clair que possible. Par exemple,  un étudiant en sociologie pourrait formuler l’objectif de travailler comme statisticien pour une maison de sondages. Une étudiante en lettres pourrait décider d’offrir des services de rédaction spécialisée à des entreprises dont elle connaît bien le secteur d’activité.

Tous devraient également identifier les compétences dont ils auront besoin pour atteindre leur objectif. Notre étudiant en sociologie, par exemple, fera bien de suivre plusieurs cours de statistiques et de se familiariser avec les techniques de sondage, même si elles ne sont pas enseignées en détail durant sa formation. Saisir l’occasion d’aider un professeur qui prépare un sondage s’avérerait aussi une excellente idée. Il est également nécessaire, en effet, d’acquérir des expériences concrètes et conformes à nos objectifs.

Si vous pensez qu’une telle planification est exagérée ou trop exigeante, rappelez-vous que les employeurs recherchent des compétences et de l’expérience avant tout. Il faut donc se donner les moyens d’acquérir ces atouts.

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