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L’art de critiquer un patron

Photo: Métro

Au cours de leur vie professionnelle, les employés font souvent face à la critique constructive de la part de leurs collègues ou de leurs supérieurs hiérarchiques.

Qu’arrive-t-il quand un patron cumule les retards, ne répond pas aux questions ou dérange ses employés avec son bavardage incessant? Y a-t-il moyen de le critiquer sans mettre en péril sa carrière?

Pour Louise Lachapelle, consultante en communications et chargée du cours «L’art de communiquer des situations délicates» à HEC Montréal, la question nécessite beaucoup de tact et un bon calcul du rapport coût-bénéfices. «Il faut avoir certaines habiletés politiques pour bien cheminer dans une entreprise, croit-elle. Critiquer un patron demeure un risque, il faut donc que la cause en vaille la peine.» Plus précisément, si le comportement du supérieur ne nuit pas au travail de l’employé, il vaut mieux passer l’éponge.

Évidemment, toutes les philosophies d’entreprises ne sont pas pareilles, et le degré de réceptivité du patron est à prendre en compte. «Certaines cultures sont plus hiérarchisantes que d’autres, et un supérieur originaire d’un autre pays peut prendre la critique très négativement, souligne la conseillère. Par ailleurs, certaines compagnies entretiennent un climat très formel au bureau, tandis que d’autres encouragent la proximité entre l’employé et le patron.» Dans tous les cas, il ne faut jamais prendre pour acquis l’ouverture d’esprit du patron, et ce, même dans un contexte favorable. Les jeunes sont particulièrement à risque de se mettre les pieds dans les plats et doivent apprendre l’autocensure.

Si la critique est inévitable, il faut s’assurer de tâter le terrain et de choisir les bons mots afin de communiquer le plus efficacement possible, sans conséquences.

La critique, mode d’emploi :
Pour critiquer son patron, un minimum de planification est de mise. Louise Lachapelle propose quelques étapes pour entamer la discussion.

  • Demander un entretien privé. Une telle conversation ne peut avoir lieu dans un endroit passant ou dans un bureau ouvert.
  • Ne pas prononcer le mot «critique». Commencer plutôt par : «J’aimerais vous parler de quelque chose…»
  • Présenter des exemples et des faits précis liés à la source du problème. Le patron risque de s’en souvenir.
  • Demander des suggestions. On peut aussi proposer des pistes de solutions pratiques.
  • Ne pas s’étendre inutilement sur le sujet. Prendre congé avec le sourire.

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