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L’intelligence émotionnelle au travail

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Si vous ne pouvez démissionner, vous pouvez survivre. Si votre vie au travail est un enfer, vous pouvez la convertir en paradis.  Photo: iStock

L’intimidation au travail, le stress et l’épuisement, ainsi que le syndrome du burnout (sur un autopilote), qui a été classé comme un phénomène professionnel par l’Organisation mondiale de la santé dans sa 11e révision de la Classification internationale des maladies, transforment les employés partout dans le monde en personnes anéanties par les maladies associées au stress.

Pourtant, dans de nombreux cas, l’abandon n’est pas une option. Métro a discuté avec Carlos Maldonado, coach certifié par The Society of Neuro-Linguistic Programming, qui nous a donné de nombreux conseils pour survivre dans notre environnement de travail et pour le changer.

Qu’est-ce que ça signifie, l’intelligence émotionnelle au travail?

Le coefficient intellectuel est un concept étudié depuis longtemps. Il détermine votre aptitude à faire un travail. Il n’a pas perdu sa pertinence.

De nos jours, les entreprises prennent aussi en considération le coefficient émotionnel. Des études très sérieuses montrent que le succès des personnes au travail dépend à 77% de leurs compétences émotionnelles et à 23% de leurs connaissances.

Aujourd’hui, beaucoup de personnes qui ont un quotient intellectuel élevé et plusieurs titres sont sans emploi ou bondissent d’un emploi à un autre.

À l’inverse, certains travailleurs n’ont aucune formation professionnelle, mais possèdent un niveau d’intelligence émotionnelle élevé.

Les entreprises cherchent des personnes ayant un haut niveau d’intelligence émotionnelle parce qu’il est plus facile de les former.

Comment coexister avec un patron qui n’a aucune intelligence émotionnelle?

C’est le moindre des soucis d’avoir un patron qui n’en possède pas. Le plus important, c’est de savoir comment gérer vos émotions devant un tel patron.

Vous ne pouvez choisir un travail en fonction du fait que le patron a cette caractéristique ou non.

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle? C’est comprendre, ressentir et modifier vos propres états émotionnels et ceux des autres. Il faut comprendre comment vous modulez l’environnement que vous créez vous-même.

Vous ne pouvez pas changer les émotions de votre patron, mais vous pouvez maîtriser les vôtres pour faire en sorte que les actions de votre patron n’aient pas d’incidence sur votre travail et votre vie.

Qu’arrive-t-il quand un patron dépasse les limites?

L’intelligence émotionnelle se penche précisément sur ce point. Plutôt que d’endurer, il est question d’accepter.

L’acceptation n’a rien à voir avec le fait de vous résigner. Vous devez vous dire: «Je n’ai pas à endurer les cris, mais je comprends comment je peux apprendre de cette situation.»

Si vous avez un patron qui vous crie dessus, vous devez en saisir quelque chose plutôt que de l’endurer.

L’acceptation, c’est constater où vous en êtes et avancer si vous n’aimez pas votre constat. Cela s’applique aussi à la vie.

Il faut comprendre et accepter, accepter et apprendre de l’intelligence émotionnelle à un point où on doit choisir de s’adapter ou de s’en aller.

Ce n’est pas ce que la plupart des gens font.

Par exemple, une personne qui a un patron insupportable dira généralement: «Mon patron est trop instable, je démissionne.»

Les gens pensent que c’est la meilleure façon de s’en sortir, mais ils n’apprennent pas de cette expérience.

La vie vous dit: «Vous pouvez vous en débarrasser, mais vous devez apprendre. Il est très probable que le nouveau patron sera encore pire.»

«Mon bonheur ne dépend pas de l’humeur de mon patron ni de mon environnement de travail.»

Carlos Maldonado, coach certifié par The Society of Neuro-Linguistic Programming

«Allez là où vous êtes heureux.» Que pensez-vous de cette phrase populaire?

Le problème, c’est que le concept du bonheur est flou pour une grande majorité de personnes.

Les gens disent: «Je serai heureux quand mes rêves seront atteints, quand j’aurai une partenaire aux cheveux blonds, quand je gagnerai 7000 $ par mois…»

Quand ces personnes atteignent leurs objectifs, elles ne se sentent pas plus heureuses.

Donc, le fait que votre patron soit horrible n’a rien à voir avec votre bonheur. Ça ne dépend pas de vos sautes d’humeur. Ça dépend de votre perspective; aimez-vous votre travail ou est-ce un fardeau pour vous?

Le meilleur plan de sortie est de vous dire: «J’ai fait entendre ma voix et je pars.» Mais alors, que reste-t-il de l’apprentissage?

Le bonheur n’est pas une destination, parce qu’on en veut toujours plus. C’est un état d’esprit qui ne dépend pas des autres. Le fait d’être heureux au travail apporte beaucoup de résultats.

Qu’en est-il des cas de stress et d’anxiété?

Une personne qui est anxieuse est une personne qui vit dans l’avenir. Dans un environnement de travail, c’est pareil. Si les gens comprenaient la programmation neurolinguistique du cerveau, ils éprouveraient moins de stress.

Notre cerveau est téléologique. Il travaille en fonction de buts précis.

Lorsqu’une personne se fixe 30 objectifs, ce n’est pas innovateur. L’hémisphère gauche ne peut faire que trois ou quatre choses correctement. Si vous ne savez pas comment gérer vos émotions, vous allez être stressé.

Toutes les maladies ont des origines psychosomatiques. Les gens doivent apprendre à vivre dans le présent. L’avenir n’existe pas. S’ils avaient conscience de cela, il y aurait moins de cas d’incapacités liées au travail.

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