Gérer le chaos
«J’adore quand un plan se déroule sans accrocs.» C’est la réplique préférée d’Hannibal dans la série A Team. Seulement, nous ne sommes pas à la télé, mais dans la vraie vie.
L’imprévu a toujours tendance à nous mettre des bâtons dans les roues. Cela ne veut pas dire que nous n’atteindrons pas notre objectif, mais que certaines choses sont hors de notre contrôle. Il faut apprendre à composer avec. Pour ne pas se laisser abattre par une tuile, plusieurs principes sont à respecter: la flexibilité, l’improvisation et la capacité à relativiser un éventuel échec.
Vous organisez la fête d’anniversaire de votre fils. Il y a des ballons, un gros gâteau, des invités, un clown, des décorations dans le jardin… Seulement, voilà, le clown vous fait une mauvaise blague et ne se montre pas le bout du nez. De surcroît, il demeure injoignable. Pour couronner le tout, il pleut.
Si vous passez votre temps à paniquer et à attendre que le clown se pointe avec le soleil dans sa poche, ça risque d’être long, et assez moche. Votre fils se rappellera sa fête comme étant le fiasco 2014. Si, en revanche, vous improvisez en organisant une partie de chaises musicales dans la cuisine, que vous arrêtez d’appeler le farceur et qu’à la place, papa accepte de mettre un nez rouge si on ne le filme pas en train de faire l’imbécile, vous réaliserez un véritable tour de magie, qui transformera un désastre en une fête mémorable.
Il y a pire. Je dois composer, dans le cadre de mon travail, avec des risques d’échec sur lesquels je n’ai aucun contrôle. Mon boulot, c’est de trouver des candidats pour pourvoir des postes chez mes clients. Pour cela, je cherche, je rencontre, je présente, je coordonne le tout pour obtenir une offre… et c’est là que ça se corse. Même à la suite d’une négociation, le candidat peut accepter, ou refuser l’offre. Je n’ai absolument aucun pouvoir sur sa décision. Il peut déménager, avoir une meilleure offre ailleurs ou avoir entendu de mauvais commentaires sur mon client. Je ne peux qu’attendre passivement sa réponse.
Il fut un temps où ce stress nuisait à la qualité du travail que je consacrais à mes autres mandats. Puis, un jour, j’ai compris que, pour avancer, il fallait se concentrer sur ce qu’on maîtrise et accepter ce que l’on ne peut pas contrôler.
Troquez votre peur de l’échec contre l’envie d’apprendre.