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Designer de l’environnement: par-delà l’espace

Artists working at desks with recycling sign in background at office Photo: Métro

Montréal étant ville UNESCO du design depuis 2006, les chemins qui mènent à la profession de designer de l’environnement sont multiples.

Des six programmes de l’École de design de l’Université du Québec à Mont­réal (UQAM), deux mènent directement au design de l’environnement, soit le baccalauréat et la maîtrise de la même appellation. Bien qu’il s’agisse de formations contingentées, «il n’y a pas de profil ni de parcours classiques», assure la directrice de l’École de design de l’UQAM, Louise Pelletier.

«Contrairement à des programmes disciplinaires en design où on va souvent demander aux candidats d’avoir étudié en sciences, pour entrer en design de l’environnement, on accepte vraiment des étudiants avec différents profils. C’est ce qui fait la richesse de notre programme», explique Mme Pelletier. Conceptualisation de l’espace intérieur ou extérieur, création d’objets, intrusion dans le quotidien et design éphémère sont des exemples d’interventions du designer de l’environnement dans la société.

Mis à part les éléments concrets du travail du professionnel de l’espace, son rôle – notamment en matière de développement durable – est largement discuté au cours des programmes offerts à l’École de design, et ce, surtout à la maîtrise. Au baccalauréat, la première année en est une de formation générale. Les deux autres servent à préciser le champ d’intervention de prédilection des étudiants. Depuis environ cinq ans, les apprentis designers ont également la possibilité d’effectuer des stages en agences.

Une fois diplômés, les designers en environnement peuvent toutefois décider de travailler à leur compte ou encore de lancer leur propre entreprise. Néanmoins, en période de décroissance économique, le taux de placement des diplômés peut vaciller pour les emplois qui touchent le secteur de la construction. «Autrement, ça a tendance à avoir un effet positif sur le design de produits», indique toutefois Louise Pelletier.

«L’importance d’avoir une vision d’ensemble»

Judith PortierCV

  • Nom : Judith Portier, designer d’environnement et entrepreneure pour Design par Judith Portier depuis 2011
  • Formation : DEC en Arts plastiques, technique en design de présentation, BAC en design de l’environnement, DESS en design d’événements
  • Dans la profession depuis : 2007

Pourquoi avoir choisi le baccalauréat en design de l’environnement offert à l’UQAM?
J’avais déjà une technique en design de présentation et j’avais un penchant pour l’événementiel. Je savais qu’il existait un programme en design d’événements (DESS), mais j’ignorais à ce moment-là que ça prenait un bac pour y accéder. J’ai donc choisi de suivre un programme qui soit le plus multidisciplinaire possible et qui puisse m’ouvrir le plus de portes. Le baccalauréat en environnement a été mon premier choix et a vraiment répondu à mes critères.

Maintenant que vous avez votre entreprise et votre propre équipe, que retenez-vous du baccalauréat en design de l’environnement?
On sort de là et on n’est pas spécialisé. Mais ce que je retiens de ce programme et ce en quoi il m’est utile dans ma carrière, c’est l’importance d’avoir une vision d’ensemble, d’être capable de réfléchir à plusieurs éléments simultanément pour créer quelque chose de complet. C’est aussi d’être capable de pouvoir chapeauter d’autres gens qui ont des compétences plus techniques et plus précises et de leur transmettre l’idée d’ensemble et le concept.

«Pour être un bon designer, il faut savoir reconnaître une bonne idée. Ensuite, il ne faut pas lâcher parce que des obstacles, il y en a toujours un million.» – Judith Portier, designer de l’environnement et entrepreneure pour Design par Judith Portier

Qu’est-ce qui vous a motivée à lancer votre propre entreprise?
À 19 ans, je me suis enregistrée pour la première fois pour faire des contrats à la pige. Ça remonte quand même à loin, j’étais au cégep! Après avoir fini mon bac en design de l’environnement en 2007, j’ai pris une pause d’un an. Puis j’ai travaillé un an en agence, mais je préfère vraiment être mon propre patron. Cette année-là m’a permis de confirmer mon choix. Je suis finalement retournée aux études pour faire mon DESS en design d’événements. Puis, à partir de 2009, j’ai commencé à me concentrer sur ma carrière et à travailler à mon compte. Au début, j’engageais des pigistes pour m’aider puis, peu à peu, j’ai eu des employés permanents. En ce moment, on est une équipe de six.

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