Soutenez

Les pelures, ça se mange!

pelures de banane
Cuisiner les retailles des fruits et légumes permet de réduire le gaspillage alimentaire. Photo: Julia Kuzenkov / Unsplash

Jeter ses retailles et épluchures au compost c’est bien. Les hacher, les rôtir, les poêler, les assaisonner… bref, les cuisiner, c’est encore mieux! Des peaux de banane en gâteaux, des pieds de chou-fleur en coleslaw, ça pique votre curiosité? Voici cinq fruits et légumes qui se mangent au grand complet. 

La betterave 

Surtout appréciée pour son tubercule rond et pourpre, la betterave est comestible de la racine jusqu’au bout des feuilles. «Elle est en fait issue de la même famille que la bette à carde», nous apprend Catherine Roy, bénévole pour le projet Sauve ta bouffe des AmiEs de la Terre de Québec qui lutte contre le gaspillage alimentaire.  

«Les feuilles de betterave, ça se cuisine comme les bettes, poursuit-elle. On peut les manger crues dans une salade, les faire sauter ou les ajouter dans une garniture de quiche. Et elles remplacent aussi très bien les épinards dans un jus vert ou un smoothie.»  

Envie de chips savoureuses et colorées? Il suffit de faire griller les pelures de betterave au four avec un peu de sel, de poivre et un filet d’huile d’olive. Une recette simple qui fonctionne avec tous les légumes-racines! 

Les radis 

Quand on les achète en bottes, frais du marché, les radis viennent souvent avec leurs feuilles. Plutôt que de les laisser flétrir et pourrir au frigo, on les ajoute simplement à nos salades, à nos soupes ou à nos plats de pâtes pour une touche de verdure. 

«C’est aussi très bon dans un pesto», suggère Catherine Roy. Mélangées avec du parmesan, des pignons de pin, de l’ail, de l’huile et quelques feuilles de basilic (ou n’importe quelle herbe fine qu’on a sous la main), les fanes de radis révèlent tout leur parfum herbacé. 

La banane 

Déchet par excellence — il faut bien que les personnages des dessins animés glissent sur quelque chose —, la peau de banane semble destinée à finir sa vie à la poubelle. Si elle se retrouve rarement dans nos assiettes, elle est pourtant comestible et goûteuse.  

«Le plus facile, c’est de mixer la pelure de banane avec du lait et de l’incorporer ensuite dans votre pâte à muffin, ou d’en faire un gâteau», explique notre experte de l’antigaspi. Attention toutefois à ne pas choisir un fruit vert dont la peau serait trop dure pour être broyée. Pour cette recette, on préfère aussi des fruits biologiques, histoire de ne pas trop s’intoxiquer aux pesticides.  

La carotte 

On dit que la carotte rend aimable, mais est-ce qu’elle rend écoresponsable? Tout ce qu’on sait avec certitude, c’est qu’elle se mange à 100%. Pelures, tiges et fanes de carottes sont par exemple excellentes pour mitonner une base à bouillon de légumes. Il suffit de les mélanger à des restes d’oignon ou des verts de poireau, et de les laisser mijoter dans l’eau pour obtenir un très bon bouillon.  

Pour être sûr de ne rien gâcher, Catherine Roy conseille de congeler ledit bouillon. On pourra ensuite le dégeler et l’utiliser à toutes les sauces (littéralement).  

Le chou-fleur  

«Le chou-fleur est vraiment sous-estimé et sous-exploité», affirme d’emblée notre experte. Finement hachés, ses feuilles et son pied, qu’on a pour réflexe de jeter, peuvent se manger sautés à la poêle ou en salade. Pour une salade de chou complètement antigaspi, on peut même remplacer les carottes râpées par des épluchures de carottes! 

Envie de faire plus original? Catherine Roy propose carrément de mélanger le chou-fleur au complet et d’y ajouter un œuf et du fromage. On obtient alors une pâte à pizza sans gluten sur laquelle ajouter les garnitures de son choix. 

Des retailles pas comestibles 

  • Même si l’on était tenté de laisser notre créativité s’exprimer sans limites, certaines retailles n’ont pas leur place dans nos assiettes. Florence-Léa Siry, experte du zéro gaspillage et auteure du livre 1, 2, 3 vies: recettes zéro gaspi, nous met en garde. 
  • «Toutes les feuilles et tiges des légumes de la famille des solanacées peuvent déclencher de grosses réactions alimentaires. Ça inclut les tomates, les poivrons, les piments, les aubergines ou encore les pommes de terre. On évite aussi les feuilles de rhubarbe, mais toutes ces retailles peuvent évidemment être compostées.»   

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.