Dans le bureau du psy: comment choisir le ou la bon.ne thérapeute?
Prendre soin de sa santé mentale, c’est primordial. Et encore plus en temps de pandémie! Mais, pour se faire aider adéquatement, encore faut-il choisir la bonne personne. Voici quelques conseils de psys pour guider vos recherches et trouver le bon fit.
Définir ses attentes
Reconnaître qu’on a besoin de l’aide d’un.e professionnel.le, c’est déjà bien, mais essayer de cerner ce qu’on attend de la thérapie, c’est encore mieux.
«Avant même de commencer à appeler des psys, on peut prendre le temps de réfléchir à ce qu’on veut. Des rencontres toutes les semaines, aux deux semaines? Une thérapie courte pour adresser un enjeu précis? En ligne ou en présentiel? Quelle est la raison qui nous pousse à consulter? Ce sont toutes des questions qu’on peut se poser avant de contacter des psys», détaille la psychologue Janick Coutu, notamment connue pour ses capsules TikTok sur la santé mentale.
Sans faire une liste exhaustive, on peut ainsi déterminer les critères qui sont importants pour nous. L’âge ou le sexe du psy peuvent également être pris en compte, mais on peut aussi «se laisser la chance de découvrir l’autre» et rester flexible, comme le suggère la psychologue et conférencière Geneviève Beaulieu-Pelletier.
Faire sa recherche
Une fois que nos attentes sont plus claires, on peut choisir un.e thérapeute qui correspond globalement à nos critères.
«Pour ne pas tomber sur n’importe qui, la première chose à faire est de regarder sur le site de l’Ordre des psychologues du Québec afin de vérifier que la personne qu’on souhaite consulter a le droit d’exercer en tant que psychologue ou psychothérapeute», suggère Geneviève Beaulieu-Pelletier.
Sur le site de l’Ordre des psychologues du Québec, plusieurs professionnel.le.s mentionnent d’ailleurs leurs spécialités (dépression, trouble alimentaire, épuisement professionnel, etc.) et leur approche théorique. Des informations bien utiles pour faire son choix.
Est-ce que le courant passe?
Mais, même si tous nos critères nous paraissent importants et vont probablement guider notre décision, ce qui compte le plus, c’est de se sentir à l’aise avec son ou sa psy.
«Avoir un lien de confiance et être à l’aise avec son psychologue, c’est crucial. C’est ce qu’on appelle l’alliance thérapeutique et cette alliance détermine à 70% l’efficacité d’une thérapie», souligne Janick Coutu.
Pour qu’on puisse se faire une première impression, la psychologue recommande donc d’appeler le ou la psy avant même de prendre rendez-vous pour poser nos questions pratiques. En plus de récolter des informations sur sa méthode, cela permet d’avoir un premier contact plus significatif que par courriel.
Cela dit, ce sont surtout les premières séances qui nous permettront de dire si on se sent confortable ou non avec la personne et si sa méthode nous correspond. Et sur ce point, Janick Coutu conseille de «suivre sa boussole interne».
Du même avis, Geneviève Beaulieu-Pelletier insiste sur le fait qu’il faudra se laisser quelques séances pour faire son choix.
«Comme dans n’importe quelle relation, on se sent rarement complètement à l’aise à la première rencontre, dit-elle. On peut aussi nommer les choses qui nous dérangent s’il y en a et si ça ne fait pas, il ne faut pas hésiter à chercher une autre personne.»
Qui contacter?
- Pour obtenir de l’aide et connaître les ressources en santé mentale: Info-Social au 811
- Pour chercher un.e psychologue ou psychothérapeute: l’Ordre des psychologues du Québec au 514 738-1223 ou au 1 800 561-1223
- Pour la prévention du suicide: 1 866 277-3553 (appel) ou 1 855 957-5353 (message texte)