Lowell: de la boutique aux sacs
Rachel Fortin et Mathieu Mudie proposent dès cette saison des sacs faits de cuir neuf, une collection unisexe et intemporelle conçue pour durer. Lowell, du nom de la boutique qu’ils ont ouverte il y a presque trois ans dans le Mile End, sera aussi vendue chez Simons et chez Browns, entre autres détaillants.
Mais la designer qui a fait sa marque en fabriquant des accessoires à partir de fourrure recyclée ne délaissera pas pour autant ses premières amours. La griffe qui porte son nom, Rachel F., continuera bel et bien d’exister, avec de petites collections en série limitée davantage dans la tradition des métiers d’art, explique-t-elle.
«Nous ouvrirons peut-être même une boutique Etsy pour Rachel F., annonce Rachel Fortin. L’idée, pour cette marque, c’est de se coller à cette image crafty qui me définissait quand j’ai commencé il y a 15 ans, une tendance qui est aujourd’hui très à la mode.»
En parallèle, la boutique Lowell, établie sur le boulevard Saint-Laurent, continue à tirer son épingle du jeu malgré des débuts «difficiles». «Les travaux à côté viennent enfin de se terminer», se réjouit la designer. Elle ne parle pas de la mise à niveau de la rue qui avait défrayé la manchette il y a quelques années, mais bien de la construction de copropriétés pendant de longs mois tout près de la boutique.
Toute la production de Rachel F. et de Lowell est assurée à l’atelier qu’ont aménagé Rachel Fortin et Mathieu Mudie dans Hochelaga-Maisonneuve. «Produire localement est un concept super important pour nous, explique la designer. Nous voulons créer une mode durable qui s’inscrit dans le courant du slow fashion.»
Malgré tout, la créatrice n’a aucun regret quant à son choix de quartier. «Je sentais vraiment que c’était la place où ça se passe à Montréal, avec beaucoup d’ateliers d’artistes et de petites boutiques, les bureaux d’Ubisoft, des restaurants, des bars… Tout ça commence à attirer beaucoup de touristes.»
«Ouvrir la boutique nous a vraiment donné beaucoup d’occasions», continue-t-elle, notamment la possibilité d’être distribués dans l’Ouest canadien. «C’est aussi grâce à la boutique que nous lançons aujourd’hui la marque Lowell», conclut-elle.