Le jambon, la pièce maîtresse du Hambar
Le Hambar a remplacé Le Vauvert à l’hôtel St-Paul dans le Vieux-Montréal.
Comme son nom l’indique, la spécialité du Hambar, c’est le jambon, et la charcuterie en général. D’ailleurs, les jambons suspendus dans un frigo vitré à l’entrée et les deux trancheuses rouges installées face à la salle manger le confirment.
Lorsqu’on arrive à 21h, le nouveau restaurant est bondé. La décoration du Hambar, entièrement revampée, est élégante et conviviale. Plus chaleureux, le restaurant est doté de plusieurs espaces: un espace pour manger et un coin bar.
Au menu, bien entendu, du jambon. Les plateaux de charcuterie nous font de l’œil, mais nous nous laissons tenter en entrée par des croquettes de jambon Prosciutto et une huître Serrano. Les croquettes sont cheesy à souhait et le goût du Prosciutto est bien présent. L’originalité de l’huître, apprêtée au jambon Serrano et légèrement gratinée, nous séduit. Nos acolytes se régalent avec, pour l’un, le tartare de bœuf et, pour l’autre, la bisque de homard.
Pour le plat principal, nous choisissons la simplicité, et optons pour les gnocchis à l’ail des bois avec du Serrano. L’assiette arrive et là… nous sommes surtout abasourdis par la maigre (et le mot est faible) quantité de gnocchis qu’on nous sert. En revanche, côté goût, tout y est. On sent que le chef s’affaire en cuisine et tout est minutieusement travaillé. Les gnocchis sont al dente à souhait, la présence de l’ail des bois est discrète et le Serrano relève parfaitement le plat. Nous nous sommes régalés… bien que notre estomac réclame une seconde assiette. Même verdict de la part d’un de nos accompagnateurs, qui a choisi le même plat.
Dans la troisième assiette, le maquereau au jambon des Îles, avec sa réduction d’encre de sèche et de maquereau. Pour commencer, la portion est plus généreuse. Pour ce qui est du goût, là aussi, on sent qu’en cuisine, la rigueur est de mise. Le poisson cuit, avec une tranche de jambon au cœur, est à point. Tendre et fondant en bouche. Ce plat rappelle vraiment qu’au Hambar, la cuisine est d’inspiration méditerranéenne.
Pour accompagner le repas, nous savourons un verre de bourgogne provenant d’une des deux caves à vin dont est doté le Hambar. Puisque le vin que nous avions choisi initialement n’était plus sur la carte, nous optons pour celui que notre serveuse, compétente et aux petits soins, nous fait goûter. La cave, visible de la salle à manger, est pour le moins impressionnante. Rien de surprenant quand on sait que le nouveau propriétaire des lieux n’est nul autre que Philippe Poitras, ancien sommelier du Pied de cochon.
Puisqu’un repas ne serait pas complet sans un dessert, nous choisissons la mousse de ricotta au citron, accompagnée de fraises et de crumble. Élégamment servi sur une ardoise vierge, ce dessert frais et sucré, juste ce qu’il faut, est plutôt aérien et onctueux. Il tranche parfaitement avec le goût pour le moins salé du jambon. Et, on doit l’admettre, cette fois-ci, la portion est décente. Un délice!
En résumé
- L’occasion. Idéal pour un 5 à 7 entre amis ou un dîner d’affaires.
- L’ambiance et le décor. Le décor est chic et convivial. Même si c’est un lieu bruyant, la musique audible est de bon goût.
- Les prix. Des entrées entre 4 $ et 12 $ et des plats entre 18 $ et 44 $. Il faut compter entre 50 $ et 70 $ (avec un verre de vin et un café) par personne.
- Nous avons aimé. La présence du Prosciutto dans presque tous les plats et l’huître Serrano.
- Nous avons moins aimé. Le rapport quantité/prix.
Hambar
355 McGill (Métro Square-Victoria)