Soutenez

Agir aujourd’hui pour former la relève de demain

Photo: Getty Images/iStockphoto

La relève et le transfert de l’expertise au sein des entreprises du Québec sont les grands enjeux de l’heure dans le monde des affaires.

Un concours qui s’adresse à la relève, un réseau qui fait appel aux mentors et un stage en milieu de travail pour les jeunes de 14 à 17 ans viennent d’être lancés dans le Grand Montréal. Tout cela sans compter les nombreux concours qui sont organisés année après année pour motiver les jeunes à devenir entrepreneurs.

Selon Jean-Paul Gagné, président du jury du concours Créateurs d’avenir, les Québécois sont moins ambitieux que leurs concitoyens anglo­pho­nes du reste du Canada. L’incidence de ce phénomène pourrait bien se faire désagréablement sentir dans les 10 prochaines années si personne ne réagit, met-il en garde.

«D’ici 2018, il y a 50 000 entrepreneurs qui vont prendre leur retraite au Québec, mais il n’y a que 30 000 personnes qui prendront la place de ces gens-là. On a donc un problème de relève au Québec», explique celui qui signe une chronique dans le journal Les Affaires, le grand organisateur de ce concours.

Et pour la relève qui, si petite soit-elle, œuvre déjà dans le monde des affaires, les conseils d’un aîné expérimenté ne sont que trop rares, les mentors étant très peu nombreux. Dans le domaine des sciences de la vie et des technologies de la santé, la situation est à ce point critique qu’un vaste ensemble d’entrepreneurs et de chercheurs, appelés Montréal In Vivo, vient de lancer un appel aux gens d’expérience pour obtenir les services de mentors.

«Ce qui est ressorti très fort de notre consultation, c’est ce sentiment de solitude au moment de prendre des décisions cruciales et le besoin d’avoir quelqu’un de confiance à qui parler et avec qui échanger», indique Frank Béraud, directeur de projet à Montréal In Vivo. En créant un réseau de mentors, Montréal In Vivo a déjà pu trouver des mentors et voudrait en recruter une quinzaine d’autres.

Pour certains, il est urgent de cibler les adolescents pour les aider à choisir un métier et à profiter des conseils d’un aîné. C’est ce qu’offre le groupe MR3 Montréal Relève, qui offre des stages d’une semaine en milieu de travail à des jeunes de 14 à 17 ans.

Selon Jean-Paul Gagné, le problème du manque de relève est complexe, puisque les entrepreneurs proches de la retraite devront être davantage pro-actifs dans la recher­che de relève. Il explique qu’après avoir passé des milliers d’heures à bâtir une entreprise, de nombreux entrepreneurs vont la vendre sans vraiment prendre le temps de planifier la transition.

Pour Frank Béraud, il est très important d’assurer le transfert d’expertise. «Le taux de succès d’une entreprise de cinq ans double lorsque les dirigeants peuvent profiter des conseils d’un mentor. C’est significatif, et c’est important de faire passer le message.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.