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Alice Morel-Michaud: les voyages informent la jeunesse

Photo: Photo : Annie Lavigne

La jeune comédienne revient enchantée d’un voyage de coopération internationale au Costa Rica.

Déjà très conscientisée sur les plans social et politique, la comédienne de 15 ans, connue notamment pour ses rôles dans Les Parent et Subito-texto à la télévision ainsi que dans Les Pee-Wee 3D et Aurore au cinéma, a passé deux semaines au Costa Rica à l’occasion d’un voyage orchestré par Aro International, dont elle est la porte-parole. Cet organisme promeut la solidarité auprès de populations issues de pays émergents depuis 20 ans.

Pourquoi avez-vous effectué ce voyage au Costa Rica?
On m’a invitée à devenir porte-parole d’Aro. Il était donc normal que je voie comment les choses se déroulent sur le terrain et que je vive l’expérience, comme n’importe quelle personne qui part à l’aventure avec cet organisme.

Pourquoi vous a-t-on nommée porte-parole?
Aro cherchait une personne jeune afin d’inciter d’autres jeunes à participer aux séjours qu’il organise. On a eu quelques rencontres et, rapidement, j’ai manifesté mon désir d’aider et de m’engager dans cet organisme.

Mais si on vous a approchée, c’est aussi parce que vous avez manifesté dans le passé un intérêt pour la coopération internationale, non?
Oui. J’ai toujours dit que j’aimais beaucoup la politique et que je souhaitais collaborer avec un organisme comme celui-là. Donc, cette proposition était vraiment parfaite. D’où cela me vient? Depuis longtemps, j’écoute Le téléjournal et je lis les journaux. Je me souviens que, petite, je suivais les campagnes électorales. Ma sœur aînée partage également cet intérêt. Mes parents et ma sœur participent à certaines causes.

Qu’avez-vous fait au Costa Rica pendant deux semaines?
Nous vivions dans une petite communauté et nous avons aidé de diverses façons par des travaux communautaires : reconstruction du cimetière, travail dans les plantations de canne à sucre et de café, participation à des projets de reforestation…

Combien de jeunes Québécois s’y sont rendus?
J’accompagnais un groupe d’une école secondaire de la région d’Aylmer, en Outaouais. Nous étions une vingtaine de participants, surtout des filles.

Ce n’était donc pas des vacances à la montagne…
Non, ce n’était pas des vacances! Nous étions dans un petit village, proche d’une montagne, à une demi-heure de San Isidro. Nous étions tous, par groupe de deux, logés chez différentes familles du village.

Était-ce un choc pour vous d’habiter avec des inconnus et de partager ainsi une certaine intimité?
Les choses se sont bien passées. Ce qui a été le plus difficile, je dirais, a été la barrière linguistique. Je parle peu l’espagnol, et eux ne parlent pas du tout l’anglais. Mais je me suis habituée très rapidement à la situation : les Costaricains forment un peuple super accueillant. Ils nous ont rapidement facilité la tâche et mis à l’aise. C’était super!

Quel était le rythme de vie là-bas?
En général, nous travaillions le matin, de 6 h à 11 h. Nous nous levions vers 4 h 30. L’après-midi était consacré à des activités ou à des moments en compagnie de notre famille.

Il faut vraiment avoir en tête qu’on va là pour aider…
Oui. Avant mon départ, nombre de personnes croyaient que je partais m’étendre sur une plage. Mais non, ce n’était pas ça du tout. Les activités étaient très liées à la découverte de l’endroit, sa richesse et de sa diversité. Bref, des projets liés aux objectifs de l’organisme.

Quels sont-ils?
Contribuer au rapprochement entre les peuples, initier les jeunes à la coopération, à la solidarité, briser nos préjugés et éveiller notre intérêt à aider les autres et à découvrir de nouvelles réalités… Nous avons beaucoup de temps pour réfléchir pendant ces voyages, et cela a confirmé mon désir de m’engager de nouveau auprès de cet organisme et de retourner au Costa Rica.

Votre moment le plus fort?
Prendre conscience de l’effet direct de notre aide. Par exemple, nous avons récolté de la canne à sucre. Puisque nous étions une vingtaine, nous sommes parvenus en cinq heures à remplir trois chariots. Cela représente un revenu d’environ 60 $. Lorsqu’il n’y a que deux ou trois personnes dans le champ, cela peut prendre plusieurs jours pour récolter la même parcelle. Notre participation permettait aussi aux jeunes de la communauté de constater qu’il est possible, à notre âge, d’aider les autres. Certains d’entre eux venaient nous voir et nous racontaient avec fierté qu’ils avaient fait leur part en aidant leurs parents pendant la journée. Cet effet direct était vraiment touchant. Les adieux ont été très difficiles, mais je compte y retourner.

Alice Morel-MichaudAlice Morel-Michaud cueille des grains de café. / François LaVergne

***
En bref

Qu’est-ce qu’Aro International?

  • Premier organisme québécois à avoir envoyé des jeunes à Cuba.
  • Vingt ans d’expérience.
  • Une moyenne de  800 participants par année.
  • Quinze programmes offerts dans cinq pays (Cuba, Costa Rica, Équateur, Pérou et Maroc).
  • Près de 150 000 $ remis au Costa Rica en 2012-2013.
  • Des retombées socioéconomiques directes dans les communautés hôtes.
  • Des programmes ouverts à tous, et ce, à toutes les périodes de l’année.
  • Des camps d’été pour les jeunes, les adultes et les familles.

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