Soutenez

Le Guatemala des volcans

Denis Faubert et Carlos E. Prahl Redondo - Guides de voyage Ulysse

Avant même l’arrivée des hommes en Amérique centrale, les grands volcans s’élevaient à l’horizon et touchaient de leur cime la voûte céleste. Les montagnes de feu sont nombreuses au Guatemala.

Ce pays est une terre d’épilepsies sismiques et politiques, mais aussi une terre de verts paysages, de tranquilles couchers de soleil et de merveilleux volcans.

Point de rencontre de trois plaques tectoniques
L’activité sismique est provoquée par la confluence sur le territoire guatémaltèque de trois grandes plaques tectoniques : la plaque nord-américaine, celle des Caraïbes et celle de Los Cocos, provoquant les tremblements de terre qui secouent fréquemment cette contrée.

En ce qui concerne ses nombreux volcans, ils forment une longue chaîne qui traverse le territoire. D’une frontière à l’autre, très près de l’océan Pacifique et sur une étendue de près de 380 km, plus de 300 volcans élèvent leurs cônes comme de grandes fourmilières.

Parmi ceux-ci, quelques-uns sont actifs (Pacaya, Fuego, Santiaguito), lançant de la lave par leur bouche et leurs flancs dans d’impressionnantes éruptions, une évidence qu’il y a bel et bien de la vie dans les entrailles de notre planète. D’autres volcans manifestent une certaine activité et ne sont pas encore complètement éteints; avec leurs champs de lave, leurs gaz toxiques et leurs nuages ardents, ils nous rappellent les âges primitifs de la Terre.

Les autres volcans, apparemment éteints, peuvent sortir à n’importe quel moment de leurs nombreux siècles de léthargie, activés par des forces géologiques invisibles.

Les volcans: une présence bénéfique
Durant des milliers d’années, les volcans ont propulsé avec violence des matériaux dans l’espace ou ont laissé couler pacifiquement des matériaux sur la surface de la Terre, emportant des couches alluviales vers la mer et formant ainsi une large côte de sol fertile, une terre riche et humide où poussent les prés dont s’alimente le bétail et où croît la canne à sucre, source de richesse, de prospérité et de travail pour le peuple guatémaltèque.

Les volcans forment ainsi une partie essentielle du paysage du Guatemala; ils ont créé la côte sud du pays et permis une richesse agricole sur une grande partie du territoire guatémaltèque. Ils ne sont pas, comme on pourrait le croire, à l’origine de grands dommages ou de grands maux, ni la cause de terribles tremblements de terre; bien au contraire, ils lancent des matériaux qui s’avèrent bénéfiques pour les sols de la république.

Ainsi, cinq volcans apparaissent sur les armoiries de la République fédérale centraméricaine (1824-1836), symbolisant les cinq États qui s’unirent pour peu de temps en une seule république.

À l’arrivée des conquistadors espagnols sur ces terres du Nouveau Monde, en 1524, un des spectacles qui a dû les impressionner le plus fut celui des volcans en éruption, tout comme la grande quantité de montagnes formant le relief des Indes occidentales. Alvarado a même pu voir l’activité éruptive du volcan Fuego en avril 1524; il s’agit de l’un des volcans qui a la plus grande activité dans tout l’isthme centraméricain jusqu’à ce jour.

L’ascension d’un volcan, une expérience inoubliable
Encore aujourd’hui, les éruptions volcaniques of­frent un superbe spectacle. De plus, les volcans ont donné lieu à la pratique d’un sport sain, l’ascension. Puisqu’il existe plus de 300 volcans (324 selon une recherche récente) et de nombreuses montagnes au Guatemala, la pratique de ce sport y est d’autant plus intéressante, et de nombreux sentiers s’offrent au marcheur.

L’ascension au Guatemala n’offre pas qu’une grande variété de montagnes et de volcans, mais permet aussi la pratique de nombreuses activités telles que la géologie, l’ethnographie, la biologie, la volcanologie, la peinture, la photographie et le vol libre.

Voici la liste des principaux volcans du pays, par ordre de grandeur :

  • Tajumulco, 4 220 m
  • Tacaná (partiellement actif), 4 093 m
  • Acatenango, 3 976 m
  • Santa María, 3 772 m
  • Agua, 3 766 m
  • Fuego (actif), 3 763 m
  • Zunil, 3 542 m
  • Atitlán (partiellement actif), 3 537 m
  • Santo Tomás, 3 505 m
  • Siete Orejas, 3 370 m
  • Cerro Quemado (partiellement actif), 3 197 m
  • Tolimán, 3 158 m
  • San Pedro, 3 020 m
  • Cuxliquel, 3 004 m
  • Chicabal, 2 900 m
  • Santiaguito (actif), 2 500 m
  • Pacaya (actif), 2 550 m
  • San Antonio, 2 414 m
  • Lacandón, 2 270 m

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.