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Sept rues à parcourir pour goûter le meilleur de Québec

Geneviève Décarie - Guides de voyage Ulysse

Québec n’a plus beaucoup de secrets. Mais personne ne se fait prier pour redécouvrir les rues de la Vieille Capitale. Voici les sept artères à arpenter pour y parvenir.

L’avenue Cartier

L’avenue Cartier est une des belles rues commerçantes de la ville. Épine dorsale du quartier résidentiel Mont­calm, elle aligne restaurants, boutiques et épiceries fines. Ces commerces attirent une clientèle qui aime déambuler sur l’avenue.

Dans les environs se trouvent la maison Pollack, d’inspiration américaine; le Foyer néo-Renaissance des dames protestantes, élevé en 1862 par l’architecte Michel Lecourt; et la maison Krieghoff, habitée en 1859 par le peintre d’origine hollandaise Cornelius Krieghoff.

La Grande Allée

La Grande Allée apparaît déjà sur les cartes du XVIIe siècle, mais son urbanisation survient dans la première moitié du XIXe siècle, alors que Québec s’étend en dehors de ses murs. D’abord route de campagne reliant Québec au chemin du Roy, qui conduit vers Montréal, la voie était à l’origine bordée de grandes propriétés agricoles appartenant à la noblesse et aux communautés religieuses du Ré­gime français. À la suite de la Conquête, de nombreux terrains sont aménagés en domaines champêtres, au milieu desquels sont érigées des villas pour les marchands anglophones. Puis la ville néoclassique s’approprie le territoire, avant que la ville victorienne ne lui donne son cachet particulier.

La terrasse Stadacona, aux numéros 640 à 664, correspond à la première phase d’urbanisation de la Grande Allée. L’ensemble néoclassique, construit en 1847, se définit comme une «terrasse», type d’habitat em­prun­té à l’Angleterre, qui est formé d’un groupe de maisons unifamiliales mito­yennes, aménagées derrière une façade unique. Les maisons ont depuis été reconverties en restaurants et en bars, devant lesquels sont déployées des terrasses aux multiples parasols.

La rue du trésor

Le nom de la rue du Trésor serait étroitement lié à la Compagnie des Cent-Associés, qui administra la Nouvelle-France entre 1627 et 1663 tout en exerçant le monopole du commerce. Les avoirs de la compagnie auraient alors été désignés  par le terme «Trésor». À l’époque, le bureau de la compagnie était situé rue Sainte-Anne. Pour s’y rendre, il fallait emprunter un petit chemin qui deviendra en 1689 la «rue du Trésor».

Galerie d’art à ciel ouvert depuis une quarantaine d’années, la rue du Trésor accueille les Å“uvres d’une trentaine d’artistes (aquarellistes, graveurs, etc.), et elle est devenue l’un des lieux les plus fréquentés de la ville de Québec. La prochaine fois que vous parcourrez les rues étroites et sinueuses du Vieux-Québec, faites donc un crochet par la rue des artistes : vous y découvrirez un véritable trésor…

La rue Saint-Joseph

La portion de la rue Saint-Joseph qui file vers l’est de la ville, dans le quartier Saint-Roch était autrefois recouverte d’une verrière et faisait partie du Mail Centre-Ville, qu’on appelait aussi «Mail Saint-Roch». Depuis 2000, le toit a été graduellement retiré du mail, pour redonner à la rue des airs de petite rue commerçante où cafés et boutiques se côtoient et égaient la promenade. Ce vent de renouveau a aussi soufflé sur la portion de la rue qui s’étend à l’ouest de la bibliothèque. Des théâtres, librairies, auberges et restos y ouvrent leurs portes les uns après les autres.

La rue des Remparts

En suivant la rue des Remparts, où sont alignés de vieux canons, le promeneur pourra contempler la ville au bas du cap. Les belles demeures patriciennes qui bordent cette rue font écran au vieux Quartier Latin qui s’étend derrière. Ses rues étroites, bordées de maisons du XVIIIe siècle, valent bien un petit détour.

La maison Montcalm, aux numéros 45 à 51 de la rue des Remparts, aujourd’hui un ensemble de trois maisons distinctes, formait à l’origine une seule grande habitation, construite en 1727. Elle fut habitée par le marquis de Montcalm, commandant des troupes françaises lors de la célèbre bataille des plaines d’Abraham.

À l’angle de la rue Couillard s’élève la maison François-Xavier-Garneau. L’homme d’affaires de Québec Louis Garneau a racheté cette maison à l’architecture néoclassique (1862) qui fut habitée par l’historien et poète dans les dernières années de sa vie.

La rue Sous-le-Cap

La rue piétonnière Sous-le-Cap, un étroit passage, était autrefois coincée entre les eaux du Saint-Laurent et l’escarpement du cap Diamant. Elle fut pendant longtemps le seul chemin permettant de rejoindre le quartier du Palais. À la fin du XIXe siècle, cette rue abritait des familles ouvrières d’origine irlandaise. Les habitants d’aujourd’hui, qui disposent de trop peu d’espace, ont aménagé des cabanons du côté de la falaise, sont liés aux maisons par des passerelles enjambant la rue à la hauteur des cordes à linge. On emprunte la rue Sous-le-Cap presque sur la pointe des pieds tant on a l’impression qu’elle fait partie d’un petit monde à part! Au bout de la rue, le visiteur débouche dans la côte du Colonel-Dambourgès, puis dans la rue Saint-Paul.

La rue Saint-Paul

La rue Saint-Paul est aussi des plus charmantes et agréables. S’y alignent plusieurs boutiques d’antiquaires et des galeries d’art qui exhibent de belles pièces du patrimoine québécois, sans oublier quelques bons restaurants populaires ou gastronomiques.

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