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Pourquoi les moustiques vous préfèrent-ils aux autres?

Photo: Wikipedia

Les chercheurs ont découvert pourquoi certains d’entre nous sont des festins pour les insectes, alors que d’autres ne se font pas importuner.

Il s’agit d’une grande injustice : comment est-il possible que deux personnes entrent dans une forêt et qu’une seule en ressorte couverte de petites bosses?

À en croire les recherches réalisées par la Smithsonian Institute, à Washington, il y a plusieurs réponses à ce phénomène irritant. Plusieurs facteurs liés au mode de vie entrent en jeu. Par exemple, faire une activité physique intense augmente l’acide lactique dans l’organisme et la chaleur du corps, ce qui attire les insectes. Des vêtements sombres ou de couleurs vives nous rendent également plus visibles, et la consommation d’alcool pourrait être un facteur aggravant, mais cela n’est toujours pas prouvé.

Les maringouins repèrent leurs victimes au dioxyde de carbone qu’elles émettent. D’ailleurs, les personnes plus grosses et les femmes enceintes en produisent plus que les autres. Les colonies de bactéries vivant sur la peau nous rendent également alléchants pour les insectes, ce qui pourrait expliquer le nombre de piqûres plus important sur les chevilles et les pieds, où les bactéries sont plus nombreuses.

Mais les chercheurs ont aussi découvert que la génétique est le facteur le plus déterminant et explique plus de 85 % des cas. Ce qui prouve qu’on peut être damné ou béni.

«Nous pensons que 10 % de la population est très attirante pour les moustiques, contre 10 % qui ne l’est pas du tout, explique le Dr James Logan, un spécialiste en maringouins de l’école d’hygiène et de médecine tropicale de Londres. Les responsables sont les cétones, des composés chimiques à l’odeur fruitée. Nous cherchons à mettre au point un répulsif à partir de cette connaissance. Nous pensons que ces cétones sont transmises génétiquement.»

La préférence des moustiques pour le sang humain, qui est plus grande que pour celui des espèces animales, pourrait permettre de trouver une solution. Dans le cadre d’une étude, des généticiens de l’institut médical américain Howard Hughes (HHMI) ont récemment été en mesure de réduire la préférence que manifestaient les moustiques pour les cochons d’Inde. Ils ont déclaré que «rompre un seul gène permet de confondre fondamentalement le maringouin dans sa recherche d’humains».

La chercheuse Leslie B. Vosshall explique que ce succès pourrait mener à la création de «nouveaux répulsifs», et ultimement, «rendre les gens moins attirants pour les insectes». D’ici à la commercialisation de ces produits miracles, tenez-vous loin des marécages.

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